Pêche illicite: «Des efforts ont été faits» par le Sénégal, assurent les autorités
Au Sénégal, la ministre de la Pêche, des infrastructures maritimes et portuaires a fait un point suite à l’avertissement adressé par l’UE sur la pêche illicite dans les eaux sénégalaises. « Le Sénégal est en train de travailler, a insisté Fatou Diouf. Il y a des efforts qui ont été faits et il y a même une mission d’audit de l’Union européenne qui était là dernièrement ».
Cinq mois après que l’Union européenne ait adressé un carton jaune au Sénégal, lui reprochant de ne pas lutter suffisamment contre la pêche illicite, Dakar répond que des efforts sont en cours pour améliorer la transparence du secteur et la traçabilité des poissons exportés depuis ce pays. Une déclaration de la ministre de la Pêche, des infrastructures maritimes et portuaires, Fatou Diouf, faite durant une conférence de presse à laquelle assistait notre correspondante Léa-Lisa Westerhoff, le 28 novembre, et qui intervient deux semaines après l’expiration de l’accord de pêche avec l’Union européenne.
« L’Union européenne a décerné des cartons jaunes parce qu’elle a noté des défaillances dans le système de certification entre 2016 et 2020, et ça, c’est vraiment avant notre arrivée, quatre ans avant, a-t-elle insisté. L’Union européenne a également accusé le Sénégal d’être complaisant aussi à l’égard de certains navires qui pratiquent la pêche illicite. Donc, c’est à ce sujet-là, le carton jaune. Le Sénégal est en train de travailler. Il y a des efforts qui ont été faits et il y a même une mission d’audit de l’Union européenne qui était là dernièrement. J’ai dit : « Il faut leur donner tous les documents, il faut leur ouvrir toutes les portes. » Maintenant, ils sont repartis. Nous attendons le retour de leur rapport et ensuite on avisera. Et actuellement, le Sénégal a un délai de huit mois également pour se mettre aux normes par rapport à certaines exigences. »
« Les bateaux européens cesseront de pêcher dans la zone économique exclusive du Sénégal à partir du 17 novembre à minuit. Ces bateaux européens pourront – ce sera le choix des armateurs – continuer de pêcher ailleurs », avait annoncé le 12 novembre l’ambassadeur de l’UE Jean-Marc Pisani, en invoquant l’existence d’accords entre l’Union et des pays voisins du Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie ou le Cap-Vert.
Le 27 mai dernier, Bruxelles avait notifié les autorités sénégalaises qu’il y a des manquements et des progrès à faire dans la lutte contre la pêche illicite non déclarée et non réglementée. Des défaillances sur la traçabilité du poisson notamment.
RFI