Des perquisitions ont lieu au Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 et à la Solideo
Une perquisition est en cours, ce mardi matin, au siège du Comité d’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024 (Cojop), à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). La nature de l’enquête judiciaire qui entraîne cette intervention n’a pas été précisée. Le Cojop a déclaré « collaborer pleinement avec les enquêteurs pour faciliter leurs investigations ».
Une autre perquisition est également menée à la Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques). Cette dernière a également affirmé « collaborer pleinement avec les enquêteurs et avoir remis tous les dossiers demandés ».
Les perquisitions sont faites par l’OCLCIFF (Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales) et la BRDE, brigade financière de la police judiciaire parisienne.
Une procédure relative aux achats « imprécise et incomplète » selon l’AFA
Le Cojop est constitué sous forme d’association loi 1901. La Cour des comptes suit de près son activité et doit publier un rapport très prochainement. En avril 2021, deux rapports de l’Agence française anti-corruption (AFA) sur l’organisation des JO avaient pointé des « risques d’atteintes à la probité » et de « conflits d’intérêts », égratignant l’image des JO « exemplaires » voulus par le patron du Comité d’organisation Tony Estanguet.
Ces deux rapports initiaux livrés début 2021, dont le Canard Enchaîné avait déjà évoqué la teneur il y a près d’un mois, sont consacrés au Comité d’organisation (Cojop) lui-même et à la Solideo. Les inspecteurs de l’AFA ont estimé que la procédure générale relative aux achats est « imprécise et incomplète », et ont souligné qu’il existait « parfois des situations de potentiels conflits d’intérêts non maîtrisés ».