Géopolitique: Le Sénégal face au populisme de l’extrême gauche français…
Les récentes accusations portées par le gouvernement sénégalais sur
des forces occultes qui visent à déstabiliser le pays trouvent des
réponses du côté de l’Hexagone avec des officines qui œuvrent à ternir
l’image de notre démocratie. Le groupe de députés de la NUPES, avec
les extrémistes de la France insoumise, n’est pas étranger à cette
cabale. Une certaine presse avec Jeune Afrique, France 24 et RFI font
depuis un moment un traitement tendancieux de l’actualité sénégalaise.
Et si tout cela relevait d’un complot ourdi ?
La France, un ami qui ne nous veut pas que du bien pourrait-on dire.
Pendant des années, le Sénégal faisait face à la bipolarisation de
l’espace politique français incarnée par la gauche et la droite, cherchant
à défendre les intérêts des entreprises tricolores au pays de la Téranga,
avec des officines logées au Quai d’Orsay ou dans les QG du parti de
l’opposition, c’est selon. La relation France – Afrique décriée sous
Foccart est devenue éclectique avec l’émergence des extrémistes de
droite comme de gauche. Si la droite extrémiste, avec comme tête de file
le parti de Jean Marie Le Pen, avait du mal à afficher ses accointances
avec les gouvernants africains, l’extrême gauche sous le sceau de la
lutte contre les élites disposait de ses relais au niveau des organisations
citoyennes qui se reconnaissaient dans sa vision d’un nouveau monde
égalitaire. Cependant, on ne voyait pas venir cette gauche radicale dans
son projet populiste visant à faire de l’Afrique le nouveau terreau de
déstabilisation des régimes en place avec des relais bien implantés à
travers les mouvements de jeunes dits citoyens, usant et abusant des
réseaux sociaux pour contrôler les masses. Ces projets populistes
soutenus par des philanthropes anarchistes ont été déjà éprouvés sous
nos cieux sur la période 2011 – 2012 contre le Président Abdoulaye
Wade dans une vaste cabale sous le sceau d’une volonté de
« monarchisation » du pouvoir.
Nouvelle forme d’ingérence
Aujourd’hui, il ne fait aucun doute qu’une nouvelle forme d’ingérence française s’invite dans la vie politique sénégalaise cherchant à mener des campagnes orchestrées contre l’Etat à travers la propagande et par des condamnations sélectives d’organisations de droit-de-l’hommisme qui se ne privent pas de taper sur le Président de la République peint comme un dictateur dirigeant une république bannière. Drôle de moment, quand on sait que le Sénégal éprouve pour la première fois de son histoire politique une bipolarisation de son assemblée avec une majorité à un député près pour le camp présidentiel. Deux élections en 6
mois sans contestation à l’issue de la proclamation des résultats, ne
comptent pas aux yeux des détracteurs de notre démocratie. Le
moralisateur venu de l’Hexagone tente de nous faire croire que Dame
justice qui proclame les résultats électoraux est manipulée par l’exécutif
et le Chef de l’Etat préfère se servir de Thémis pour éliminer les
adversaires à la présidentielle, mais laisse la liberté aux juges de
déclarer les candidats de l’opposition vainqueurs dans les grandes villes
et de leur accorder la moitié des députés à l’assemblée nationale en
laissant sa liste de suppléant exclue de la compétition par le Conseil
constitutionnel. Drôle de façon d’avoir une justice aux ordres. Pendant ce
temps Sarkozy, Trump, Bolsero…. sont sous les feux de la justice dans
leurs pays, sans qu’on puisse crier à la manipulation de la justice. Le
Sénégal n’;est pas moins démocratique que la France et les États-Unis.
Notre pays à l’image de tous les pays du monde n’offre aucune immunité
judiciaire aux opposants, ces derniers sont soumis à la loi et cela devrait
être magnifié à travers le monde.
Mélenchon dans une tentative de tout mélanger
Jean Luc Mélenchon l’insoumis français est à la tête d’un projet de
déstabilisation de notre nation. Son soutien à l’opposition, comme celui
de l’avocat anarchiste présumé agresseur sexuel, Juan Branco,
renseigne sur la volonté du candidat malheureux à la dernière
présidentielle française de nous embarquer dans son « populisme
créole » théorisé en France. Les prises de position de Jean Luc
Mélenchon et de Juan Branco dans les affaires judiciaires au Sénégal
ont suscité l’envoi d’une mission du Quai d’Orsay au maire de Ziguinchor
pour sonder ce dernier sur sa volte-face dans ses positions vis-à-vis de
la France. En effet, le gouvernement français, ne voit pas d’un bon œil les
connexions de Jean Luc Mélenchon et de la Nupes en Afrique
francophone, particulièrement au Sénégal. Les bouleversements au Mali
et au Burkina Faso suite à des mouvements de contestations d’une
jeunesse manipulée à travers des discours populistes ne rassurent pas
l’Élysée quand on sait que Jean Luc Mélenchon et sa bande disposent
de relais auprès des mouvements de jeunes installés dans ces pays.
Pis, il se susurre au niveau de Paris, que Jean Luc Mélenchon est à la
solde de PME françaises qui cherchent à se faire une place sous le soleil
de pays africains francophones et il ne cracherait pas sur d’éventuels
poulains qui accéderont au pouvoir en Afrique pour disposer de
financements de campagne dans sa course vers l’Élysée. Mélenchon
n’est pas un ami désintéressé dans son soutien, il active son groupe
parlementaire pour porter son combat contre le Sénégal, il reçoit des
activistes et hommes politiques sénégalais qu’il encadre et conseille au
niveau de Paris et facilite les contacts au niveau de la presse française
pour porter le message qui dépeint le Sénégal sous Macky Sall en noir.
Le rôle de la presse étrangère dans ce projet
Une moyenne de deux articles jour sur les affaires est relevée sur le site
d’informations Jeune Afrique sans compter les portraits dédiés aux
opposants et autres acteurs de la société civile. Il est aussi étonnant de
voir le parti pris du réseau France télévision à travers RFI, France 24 et
TV5 dans le traitement des manifestations au Sénégal. Même si les faits
présentés par le gouvernement sénégalais lors des manifestations
peuvent être remis en cause, il est loisible de constater la diligence et la
concordance dans le traitement de sujets similaires par le même groupe
de correspondants étrangers basés à Dakar. Pendant que le
gouvernement sénégalais peine à s’assurer de bons relais au niveau de
la presse étrangère, l’opposition et la société civile déroulent un agenda
sur mesure sur les différentes télévisions avec des accès en prime time.
- Mbaye