Restrictions transports et circulation : Les cadres Casamançais alertent sur les frustrations des populations…
Les évènements du 1er et 2 juin au Sénégal ont poussé les autorités prendre des décisions radicales visant à restreindre la circulation et les transports vers le Sud du Sénégal, plus particulièrement, Ziguinchor, le fief du chef de l’opposition Ousmane Sonko.
Une sorte d’embargo qui a fini d’irriter les habitants de cette partie du pays. Le Collectif des cadres casamançais, dirigé par l’entrepreneur et architecte Pierre Goudiaby Atépa a parlé de mesures extrêmes pour une situation moins grave que celle vécue aux dures heures de la rébellion. « (..) depuis quelques jours, à l’exception de l’avion (encore que…) aller en Casamance ou en venir pose problème du fait de certaines décisions administratives très surprenantes (COSAMA, DDD, Gouverneur de Ziguinchor) liées toutes, nous-dit-on) à la sécurité.
Le CCC est d’avis que ces mesures sécuritaires ne correspondent pas du tout à la réalité et rappelle que durant les moments forts du conflit en Casamance, les braquages et les poses de bombes anti personnelles étaient courants et seules des recommandations de prudence étaient prodiguées aux usagers sans oublier le jalonnement par l’armée des principaux axes routiers. Et pour faciliter la circulation des personnes et des biens le CCC, par le biais du GRPC, avait demandé aux autorités de lever les check-points installés sur certains axes routiers en Casamance et remercie ici lesdites autorités d’avoir levé ces check-points », ont rappelé les cadres casamançais dans un communiqué.
Pierre Goudiaby Atépa et ses camarades ont également dénoncé l’augmentation des prix des transports dans certains garages comme celui de Grand Yoff depuis le 19 juin, de 7 500F à 15 000F sur certaines destinations comme Diatock. « Ces pratiques sont connues au niveau de la Direction des Transports », indique le CCC..
Qui « condamne avec fermeté ces mesures restrictives constatées sur le transport et qui ne correspondent pas à la réalité du terrain. Ces mesures ont occasionné des frustrations au niveau des populations qui s’interrogent – et nous avec elles – sur la compréhension, par certaines autorités, des conséquences des frustrations enregistrées au paravent à tous les niveaux et ayant occasionné la crise de 1982. Le CCC réaffirme enfin sa volonté de travailler pour la paix et le développement de la Casamance ».