Du devoir de faire rempart aux fautes déontologiques et éthiques de la tribune des journalistes sur le troisième mandat (Par Moustapha Diakhaté)

Du devoir de faire rempart aux fautes déontologiques et éthiques de la tribune des journalistes sur le troisième mandat (Par Moustapha Diakhaté)

Déclaration fondatrice du COSEDEM, le Conseil sénégalais pour la défense de la déontologie et de l’éthique dans les médias

Pour faire face et en finir avec les abus des journalistes signataires de La Tribune, nous créons le COSEDEM, le Conseil sénégalais pour la défense de la déontologie et de l’éthique dans les médias. C’est ne pas observer les règles déontologiques et éthiques que d’affirmer comme l’ont fait les 80 journalistes « Nous avons jugé que la presse ne doit participer à amplifier le débat du 3ème via ses canaux.»

Le rôle du journaliste est d’être le réceptacle de toutes les opinions, de tous les conflits d’opinion, de tous points de vue en se tenant droit, à ne pas mentir, à rapporter les faits et à garder ses opinions personnelles pour lui-même.

En voulant censurer les partisans de la candidature de l’actuel Président de la République, les pétitionnaires ne respectent plus ce qu’est le véritable pluralisme politique et des opinions dans la presse.

Dans l’espace démocratique, le respect de l’éthique et de la déontologie et du Code de la presse par les journalistes et techniciens des médias, est fondamental, non négociable.

Malheureusement dans leur tribune ces journalistes ont foulé au pied les devoirs des journalistes et des techniciens des médias. La tribune des 80 s’apparente beaucoup plus à du militantisme politicien qu’à du journalisme digne de ce nom.

En s’érigeant en censeurs du débat sur le 3ème mandat, ces journalistes violent gravement l’Article 11 du Code de la presse qui stipule : « Le journaliste et le technicien des médias doivent collecter et traiter l’information en toute honnêteté et en toute impartialité, dans le respect du droit du public à l’information. Le journaliste et le technicien des médias ont le devoir de rechercher la vérité, en raison du droit qu’a le public de la connaître et quelles qu’en puissent être les conséquences pour eux-mêmes.» Autrement dit, le rôle du journaliste n’est pas de prendre parti dans un conflit politique mais d’informer les citoyens sur les faits dépouillés de ses opinions personnelles.

Face aux dérives et graves violations du Code de la presse par cette bande de journalistes, nous lectrices, lecteurs, auditrices, auditeurs, téléspectatrices et téléspectateurs, bref usagers de la presse, créons le COSEDEM, Conseil sénégalais pour la défense de la déontologie et l’éthique dans les médias afin de faire respecter dans tous les médias, l’éthique, la déontologie et les dispositions pertinentes du Code de la presse.

Contrairement aux affabulations de ces journalistes, le rôle de la presse est de « participer à amplifier tous les débats via tous ses canaux » en donnant la parole à tous les camps : celui du « NON », celui du « OUI » et celui du « ni OUI ni NON » au 3ème mandat.

Pour rappel le journalisme digne de ce nom c’est :

– 100% faits,
– 0 % opinion personnelle,
– 0% conditionnel de précaution.

Lorsqu’elle affirmait « qu’un monde sans faits est un monde sans vérité.» Maria Ressa, la co-lauréate du prix Nobel de la paix rappelait ce qu’est le journalisme digne de ce nom.

Selon l’adage : « Le public est fatigué que les médias tentent de lui imposer quoi penser. »

En outre, « Informer n’est pas une liberté pour la presse mais un devoir.» Ne pas informer correctement son peuple, c’est l’infantiliser. C’est aussi le crétiniser.

Les signataires de la triste tribune sont manifestement dans le journalisme de connivence et de la pensée unique. Ils appauvrissent le débat démocratique et ne participent pas à la formation d’une vraie opinion publique.
Heureusement que les vrais journalistes responsables de l’essentiel de la presse sénégalaise n’ont pas cédé à la censure que veulent imposer les signataires de La Tribune « Du devoir de se dresser contre une 3ème candidature » en relayant, à la fois, la réponse de la Commission juridique du F24 et la position des Maires et Présidents de Département sur le troisième mandat.

Toute personne, tout groupement a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des idées, des positions sans qu’il puisse y avoir censure journalistique. Dans une démocratie libérale, le journaliste informe. Il n’endoctrine  pas son peuple.

Le COSEDEM sera la sentinelle de la lutte contre le journalisme de connivence, du respect de la liberté d’expression et du  pluralisme des opinions dans les médias.

Pour l’amour du Sénégal,

Vive la République !

Vive le Sénégal !

Moustapha Diakhaté, Président fondateur du COSEDEM

Amouradis

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