Yoro Dia, ministre porte-parole de la présidence de la République : «Nous devons avoir des hommes politiques à la hauteur de notre démocratie»
Le ministre porte-parole de la présidence de la République, Yoro Dia, s’inscrit en faux contre le leader du parti Pastef, lors d’un entretien accordé par ce dernier à la chaîne de télévision France 24. «Moi ou le chaos. C’est du terrorisme. Le terrorisme, c’est la menace, l’utilisation de la violence ou la menace d’utilisation de la violence pour obtenir un objectif politique. C’est une indignité pour le Sénégal, l’une des plus vieilles démocraties», a déclaré Yoro Dia.
Parlant de la participation du leader du parti Pastef à la prochaine élection présidentielle, Yoro Dia se veut précis. «C’est le Conseil constitutionnel qui décidera de sa participation ou non. Mais est-ce qu’il y aura le chaos, je peux vous dire qu’il n’y aura pas de chaos. Il l’avait dit pendant les Législatives. Il avait dit que si notre liste n’est pas repêchée, il n’y aura pas d’élections. Et ça, notre pays ne le mérite pas. Ce «diambarisme», ce matador-là, nous ne le méritons pas. Nous devons avoir des hommes politiques à la hauteur de notre démocratie», a-t-il conclu.
Le ministre porte-parole, écrit Senego, dresse un tableau pour démontrer la différence entre Sonko et Macky Sall. «La différence entre lui (Sonko) et Macky Sall, qui a été président de l’Ua, il négocie aujourd’hui entre les Russes et les Américains, il a amené notre taux de croissance à 8%, il a amené le Ter et le Brt, il a pacifié nos relations avec nos voisins, etc. Après avoir fait tout cela, vous dites modestement que le Sénégal dépasse ma personne et il y a plusieurs talents dans ce pays pour continuer ce que je suis en train de faire. En face, vous avez une personne qui sort du néant qui dit c’est moi ou le chaos», a-t-il dit.
«Des projets dans le projet»
Revenant sur le projet du parti Pastef, il a confié : «Moi, je l’ai toujours dit et écrit, il y a des projets dans le projet. Je suis de ceux qui pensent que l’un des projets dans le projet du parti Pastef est la continuation de la guerre perdue par le Mfdc par d’autres moyens, notamment la politique. Il faut savoir lire les discours. Après les événements de mars 2021, le premier discours de Sonko a été de dire d’arrêter l’intervention de l’Armée en Casamance. Sonko parle de stigmatisation, mais le Sénégal ne va pas tomber dans ce piège ethnique. Malheureusement, on a l’impression que les gens du parti Pastef sortent du néant et pensent que le Sénégal commence avec eux.»
