Investiture à la Présidentielle – Sonko validé le 15 : Le Pastef annonce la présence de son leader…
Le parti Pastef reste déterminé à présenter Ousmane Sonko à la Présidentielle alors que son leader est écarté par l’article L29 du Code électoral. Les «Patriotes» ont annoncé l’investiture du maire de Ziguinchor, samedi prochain, sans préciser le lieu devant abriter cet événement.
«Le 15 juillet 2023, le candidat Ousmane Sonko, l’espoir de toute une Nation, sera officiellement investi par des millions de Sénégalais d’ici et de la diaspora qui arboreront, à l’occasion et avec determination, les bracelets de la libération.» le parti Pastef reste ainsi dans sa logique de présenter Ousmane Sonko comme candidat à l’élection présidentielle de février 2024. Le secrétaire national chargé de la communication des «Patriotes» l’a annoncé hier sur les ondes de la Rfm. El Malick Ndiaye n’a pas précisé le lieu où l’investiture aura lieu. Il s’est juste contenté de dire que les 56 coordinations du parti Pastef ont choisi Ousmane Sonko. Qui, faut-il le rappeler, a été condamné à 6 mois de prison avec sursis avec 200 millions de francs à payer en guise de dommages et intérêts au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, dans l’affaire Prodac.
Pour l’affaire Adji Sarr, le leader du parti Pastef a finalement été reconnu coupable de corruption de la jeunesse et a pris 2 ans de prison ferme. Or, ces deux condamnations, au regard des dispositions du Code électoral, l’écartent de la Présidentielle. En effet, l’article L29 stipule ceci : «Ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale ; 1) les individus condamnés pour crime ; 2) ceux condamnés à une peine d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement avec sursis d’une durée supérieure à un mois, assortie ou non d’une amende, pour l’un des délits suivants : vol, escroquerie, abus de confiance, trafic de stupéfiants, détournement et soustraction commis par les agents publics, corruption et trafic d’influence, contrefaçon et en général pour l’un des délits passibles d’une peine supérieure à cinq (05) ans d’emprisonnement ; 3) ceux condamnés à plus de trois (03) mois d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement d’une durée supérieure à six (6) mois avec sursis, pour un délit autre que ceux énumérés au deuxièmement ci-dessus sous réserve des dispositions de l’article L.28 ; 4) ceux qui sont en état de contumace ; 5) les faillis non réhabilités dont la faillite a été déclarée soit par les tribunaux sénégalais, soit par un jugement rendu à l’étranger et exécutoire au Sénégal ; 6) ceux contre qui l’interdiction du droit de voter a été prononcée par une juridiction pénale de droit commun ; 7) les incapables majeurs.»
Le parti Pastef a toujours affirmé que ces condamnations ne sont qu’une manœuvre politique visant à écarter un opposant. Par conséquent, les «Patriotes» ont toujours soutenu qu’il n’y aura pas de plan B et que Sonko sera leur candidat. Une intention qu’ils souhaitent ainsi matérialisée en organisant son investiture.
Pour autant, le déplacement de Sonko est plus qu’incertain. En effet, obligé de se terrer chez lui depuis sa «Caravane de la liberté», Sonko est surveillé 24h sur 24 par les Forces de l’ordre. Même ses avocats ont du mal à accéder à son domicile.
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