Disparition de migrants : Greenpeace Afrique dénonce l’impact de l’exploitation néo-coloniale des ressources

Disparition de migrants : Greenpeace Afrique dénonce l’impact de l’exploitation néo-coloniale des ressources

Greenpeace Afrique exprime sa profonde « tristesse » et son « indignation » à la la disparition de plusieurs embarcations de migrants en provenance du Sénégal.  Selon l’Agence France Presse, une pirogue partie de Kafountine le 23 juin et transportant potentiellement 200 personnes fait l’objet de recherches par les secours espagnols. Deux autres embarcations ayant à leur bord 120 personnes sont également perdues de vue selon l’ONG Caminando Fronteras.

En raison de l’ampleur de l’extraction et de l’exploitation néo-coloniales des ressources du continent, certains jeunes Africains, dépourvus de travail et de moyens de subsistance, prennent des risques extrêmes pour une meilleure vie, selon l’organisation. Greenpeace Afrique affirme que « l’exploitation anarchique et irresponsable des ressources naturelles en Afrique, souvent menées par des entreprises étrangères, ont des conséquences dévastatrices sur les communautés locales, l’environnement et les écosystèmes marins en particulier ».

« Les chalutiers industriels étrangers et les industries de farine de poisson sont particulièrement problématiques, car ils détruisent l’environnement, épuisent les stocks de poissons, privent les pêcheurs artisanaux de leurs moyens de subsistance et contribuent à la détresse économique qui pousse de nombreuses personnes à prendre des risques énormes dans des voyages périlleux à la recherche d’une vie meilleure », lit-on dans le communiqué.

Dr Aliou Ba, responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique a déclaré : « C’est une nouvelle terriblement inquiétante et nous présentons nos plus sincères condoléances aux familles de ceux qui se trouvaient à bord de ces navires. L’exploitation non durable des ressources marines et terrestres de l’Afrique est souvent facilitée par des accords inéquitables et des pratiques néo-coloniales. Ces schémas d’exploitation exacerbent les inégalités socio-économiques, poussant de nombreuses personnes à la désespérance et à l’émigration clandestine. Et les frontières de l’Europe rendent cette situation terriblement dangereuse. Trop de jeunes africains ont disparu dans cette aventure. Il est grand temps que ces pratiques néocoloniales s’arrêtent et que les autorités africaines développent en urgence des politiques de développement durable à même de créer de l’espoir et des emplois durables pour stopper cette hémorragie ».
 

Amouradis

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