Touba : un faux infirmier arrêté après 25 ans d’exercice illégal de la médecine

Touba : un faux infirmier arrêté après 25 ans d’exercice illégal de la médecine

Babacar Dionne, un faux infirmier exerçant à Touba, a été arrêté. Son interpellation intervient après le décès suspect de son patient Mame Cheikh Fall à qui il a administré une dose de Diprostence. 

Le mis en cause est placé en garde à vue à la police de Janatoul Mahwa. Il est poursuivi pour exercice illégal de la médecine et mis en danger de la vie d’autrui. Cela, après avoir administré une injection intramusculaire à un patient dans sa clinique privée.

Selon L’Observateur, les faits remontent au lendemain de la Tabaski. Comme d’habitude, l’infirmier reçoit dans sa clinique située à quelques encablures de la grande mosquée, un patient qui se tordait de douleur. 

Au sortir de son traitement, Mame Cheikh Fall, âgée de 35 ans, a eu une tuméfaction de la fesse droite. Venu passer la fête de la Tabaski en famille, il décide de retourner à Dakar. Son état de santé allant de mal en pis, a été acheminé par ses proches tour à tour à l’hôpital Fann et à l’hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff.

Jugeant le coût de son traitement excessif, ses parents ont pris la décision de l’emmener à l’hôpital Cheikh Ahmadou Khadim de Touba. Babacar Dione finit sa course au niveau des structures sanitaires de l’hôpital Matlaboul Fawzaini où il est décédé lundi passé. 

Au cours des formalités d’usage pour disposer du corps, ses parents se sont rendus, comme il est souvent d’usage, au commissariat de la police pour se faire délivrer un certificat d’inhumation. Mais les hommes du commissaire Diégane Sène ont ordonné une réquisition suivie d’autopsie pour connaître les réelles causes du décès de Mame Cheikh Fall. 

Suite à l’enquête ouverte, l’infirmier qui est le premier à recevoir et traiter le patient a été convoqué et soumis au feu roulant des enquêteurs. Interrogé, Babacar Dione, âgé de 53 ans, passe ainsi aux aveux et reconnaître  avoir fait une injection de Diprostene  à son patient. 

Une perquisition dans sa clinique a permis aux limiers de mettre la main sur du matériel médical, des médicaments, et tout un arsenal. Auditionné, il déclare avoir hérité le cabinet médical de son défunt père avant de le déménager dans une maison située à la périphérie de Touba. 

Sur ce nouveau site, « Docteur Fall » comme l’appelaient ses patients, recevait un grand nombre de patients pendant huit ans, sans jamais être inquiété.  

pressafrik

Amadeus

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