Désaveu international ! La chronique de KACCOR sur Noam Chomsky qui rejoint le combat contre la 3e candidature de Macky
Après Wole Soyinka et Ngũgĩ wa Thiongʼo, il ne restait que lui. Et à ce niveau de désapprobation, il faut reconnaitre que ça commence à enfler. Ce sont les p’tits intellectuels qui plastronnent dans le cercle du pouvoir qui doivent bien se sentir tout petit dans leurs souliers. D’ailleurs, certains d’entre eux, on ne les entend que pour venir pérorer des formules puisées dans les écrits de la plupart des intellectuels signataires de la manifeste destinée au Chef.
Il ne restait donc que Noam Chomsky pour faire de la tribune « Revenir à la raison » et adressée au Chef une résonance planétaire. C’est en soi un grand succès pour cette tribune dont les auteurs s’émeuvent d’une violation flagrante, répétée et disproportionnée des droits des citoyens mais aussi la perpétuation d’un effort constant d’instrumentalisation politique du système judiciaire par l’administration du président Macky Sall.
Une véritable entorse dans la gouvernance du Chef. Il est certes un bâtisseur. Mais pour ce qui concerne l’approfondissement de la démocratie et le respect des libertés, il faut reconnaitre qu’il est passé à côté. Malheureusement, ses « intellectuels » qui auraient dû l’aider à revenir à la raison font preuve d’une maladroite mauvaise foi. Depuis la sortie de la tribune de ces penseurs, aucune voix autorisée du Palais.
Ces messieurs et dames du Palais soutiennent avec perfidie ce qu’ils dénonçaient avec hargne hier. Ils ne voient plus, n’entendent plus et ne parlent plus. D’ailleurs, on ne parle pas la bouche pleine. Ce n’est point poli. Et pourtant, tout chez eux respirait la sincérité. Leur engagement nous paraissait désintéressé. Ils étaient de la société civile qu’un esprit inspiré nomme aujourd’hui société si vile.
Journalistes, objecteurs de consciences et autres. De vrais arnaqueurs qui ont vite fait de se retrouver au cœur du pouvoir. Les libertés individuelles malmenées, des marches interdites, des emprisonnements de journalistes, activistes, opposants et mal pensants, la démocratie chahutée. Tout ça ne semble point les déranger. Ils vous regarderont dans le blanc des yeux et dans une touchante sincérité pour vous dire que le Chef est un démocrate. Y a assurément de ces retournements spectaculaires. Cet homme qui dirige ce charmant pays nous a bien eus. Et le Sénégal, sous lui, a connu un véritable recul démocratique. La preuve par la tribune de ces éminents penseurs.
Par KACCOR, Le Témoin