Lutte contre l’émigration irrégulière : Une stratégie nationale, et après…
Avec la résurgence du phénomène Barça-Barsakh, le Sénégal va renforcer son dispositif de lutte en validant après-demain, sa Stratégie nationale de lutte contre l’émigration irrégulière et la traite des migrants. C’est le fruit d’un long processus inclusif. Que va-t-elle changer ?
Le Comité interministériel de lutte contre l’émigration clandestine (Cilec), créé le 30 décembre 2020 et rattaché au cabinet du ministre de l’Intérieur, va piloter la Snlmi, qui risque aussi de dépendre en grande partie des partenaires européens qui financent l’essentiel des programmes de lutte contre l’émigration. Grâce à son Fonds fiduciaire d’urgence en faveur de la stabilité et de la lutte contre les causes profondes de la migration irrégulière et du phénomène des personnes déplacées en Afrique (Ffu), 18 programmes dont 10 nationaux et 8 régionaux, ont été financés pour un montant total de 198 millions d’euros, soit près de 130 milliards de francs Cfa. En Conseil des ministres le 27 janvier 2021, le Président Sall avait demandé la publication d’un mémorandum du gouvernement sur la politique et les projets mis en œuvre, ainsi que les ressources mobilisées jusqu’ici. Rien n’a été rendu de manière officielle. De toute façon, les résultats sont mitigés, car des jeunes Sénégalais n’ont pas renoncé à leur rêve de rallier l’Europe au péril de leur vie.
ambodji@lequotidien.sn et bsakho@lequotidien.sn