Auditionné par le juge Maham Diallo ce matin: Ousmane Sonko vers un mandat de dépôt ?

Auditionné par le juge Maham Diallo ce matin: Ousmane Sonko vers un mandat de dépôt ?

Ousmane Sonko a été arrêté depuis vendredi. Cette arrestation est intervenue après que le leader du Parti des Patriotes Africains du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité (Pastef) ait arraché le téléphone d’une gendarme. Si on en croit le Procureur  Abdou Karim Diop, les charges qui pèsent sur Ousmane Sonko sont lourdes. Elles sont au nombre de 7 composées de crimes et de délits. Ce qui laisse augurer les gros risques qu’encourt le leader de Pastef.

Ousmane Sonko est poursuivi pour 7 chefs d’inculpation par le Procureur. Il s’agit de l’ appel à l’insurrection, d’association de malfaiteurs , d’atteinte à la sureté de l’ Etat, d’Association de malfaiteurs  en lien avec une entreprise terroriste, de complot contre l’autorité de l’ Etat, d’actes et manœuvres à compromettre la sécurité publique et le vol. Il sera aujourd’hui face au juge Maham Diallo.

Après avoir été placé en garde à vue, le leader du Pastef Ousmane Sonko est auditionné ce  lundi par le juge d’instruction du Premier cabinet, Maham Diallo, désigné par le procureur de la République.

Procureur de la République : « Ousmane Sonko sera déféré et inculpé incessamment »

Le leader du parti les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), Ousmane Sonko risque la prison. Selon le procureur de la République, il sera déféré et inculpé incessamment.

Après avoir fait la chronologie des différents actes posés par Ousmane Sonko et ses amis de 2021 à aujourd(hui , le Procureur a insisté sur ce qu’ il appelle « l’élément déclencheur » des poursuites.

L’Ultime appel à l’insurrection à l’origine de son arrestation d’hier

« A travers un post sur sa page Facebook officiel, il a reconnu avoir arraché et avec violence, le téléphone d’une gendarme aux abords de son domicile, et enfin par un message subversif à initier un ultime appel à l’insurrection », a noté le Procureur qui poursuit : « (Donc juste pour dire que ce sont des datesparmi une cascade de menées subversives).Donc contrairement à une certaine communication tendancieuse, l’histoire du téléphone portable n’est

que l’élément déclencheur de son arrestation qui était imminente pour appel à l’insurrection ». « Pour corroborer nos propos nous vous invitions à visionner attentivement avec nous cette compilation des déclarations d’Ousmane de 2021 à jours », a laissé entendre Ibrahima Diop. Et ce dernier de faire un saut sur  les conséquences de ces multiples appels notamment dans les dossiers « Mortal Combat », « Forces Spéciales.

« Durant ces manifestations, les émeutiers ont détruit, dégradé des biens publics et privés et incendié des édifices publics et privés, des stations

d’essence, des magasins, des véhicules…. Apparemment très bien organisés comme s’ils avaient planifié ces actes, ils s’attaquaient aussi bien à la propriété publique que privée.C’est ainsi qu’il a été procédé à l’arrestation de nombreux individus », renseigne le Procureur.

.DOSSIER COMBAT FINAL OU ‘THIOKY FIN »

« Les 1er et 2 juin 2023, à la suite du prononcé du verdict de la chambre criminelle ayant condamné Ousmane Sonko, à 2 ans de prison ferme pour corruption à la jeunesse, le pays a été à nouveau secoué par des séries de manifestants émaillées par des scènes de violences, des actes de destruction, les biens publics, manifestations au cours de laquelle des pertes en vie humaines ont été notées », souligne le Procureur pour qui : « L’université Cheikh Anta Diop a été attaquée et une partie brûlée, les dépôts de Dakar Dem Dikk ont été également attaqués et brulés, divers tronçons du BRT ainsi que l’autoroute à  péage ont été saccagés et brulés. Des maisons d’autorités politiques judicaires et administratives ont été saccagées et brulées ».

A l’en croire , des images montrant des manifestants lourdement armés et circulant dans les rues de la capitale ont été distillés sur les réseaux sociaux. « L’objectif final étant de marcher sur le palais pour y déloger le Président de la République, pour ainsi répondre à l’invite de Ousmane Sonko qui a ouvertement appelé ses partisans à le rejoindre dans la capitale pour mener

l’assaut final contre le président de la République. Ainsi, plusieurs dizaines de manifestants ont été interpellés entre Pikine, Rufisque et Guédiawaye et Dakar et inculpés ». a-t-il fait savoir.

« En tout état de cause, toutes ces procédures convergent vers le parti PASTEF dirigé par Ousmane Sonko », a-t-il souligné. Le leader de Pastef, en garde à vue depuis vendredi a même entamé une grève de la faim ce dimanche 30 juillet 2023 et a demandé aux autres détenus d’en faire de même.

La mise en garde du Procureur

 Face à ces lourdes charges qui pèsent sur ses épaules, le Procureur avertit en ces termes : « Par conséquent l’Etat garant des libertés individuelles, collectives et de la sécurité publique prendra toute disposition nécessaire afin de maintenir l’ordre et de préserver les personnes et les biens de toute Menace ». Au rythme où vont les choses , il y a fort à craindre qu’ on s’achemine vers un mandat de dépôt pour le leader de Pastef. Comme l’homme Ousmane Sonko a plusieurs tours à son arc, sortira-t-il indemne de ce bourbier dans lequel il s’est enfoui. Là est la question….

Amadeus

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