Démantèlement de Pastef : Arrestations tous azimuts
Après la dissolution du parti Pastef par le ministre de l’Intérieur pour provocation de mouvements insurrectionnels, ses responsables sont traqués. Certains sont déjà arrêtés, tandis que d’autres sont déférés. Maïmouna Dièye, maire de la Patte d’Oie, est convoquée à la Dic, le maire des Parcelles Assainies, Djamil Sané, est arrêté, entre autres responsables des «Patriotes».
La Petite-Côte n’est pas en reste. A Mbour, Ousmane Diop, le responsable local «Patriote», a été cueilli par la police de Saly. Après l’interrogatoire qui a mené à son défèrement, il est poursuivi pour appel à l’insurrection. De jeunes manifestants ont été arrêtés et déférés pour participation à une manifestation non autorisée et troubles à l’ordre public.
Fatima Zahra Wagué, la coordinatrice de la Jeunesse patriote du Sénégal (Jps) de Tambacounda, a été arrêtée. Elle est poursuivie pour appel à l’insurrection via les réseaux sociaux. Elle s’est fait connaître du grand public à travers ses sorties remarquées sur les réseaux sociaux. Elle prenait un malin plaisir à répondre à toute critique visant Ousmane Sonko.
Faut-il le rappeler, des membres influents du parti Pastef sont en prison. Il s’agit de Fadilou Keïta, Bassirou Diomaye Faye, Hannibal Djim, et récemment Bentaleb Sow qui les a rejoints. El Malick Ndiaye est en liberté provisoire, tout comme Birame Soulèye Diop. Me Ngagne Demba Touré est activement recherché. Avec les sorties banalisées de Sonko, les membres du parti Pastef lui ont emboîté le pas.
Le message «subversif» est devenu légion. Sur la toile, des gens ont fait le choix de ne plus s’exprimer sur les sujets politiques de manière générale. Les gros comptes proches du défunt parti Pastef se font un malin plaisir à insulter «les neutres». Ce qui s’apparente à du terrorisme verbal. La contradiction leur est étrangère. Pour ne pas se faire insulter, il faut acquiescer à tout acte ou parole de Ousmane Sonko.
mgaye@lequotidien.sn