Emigration: Les chiffres prouvant la recrudescence du phénomène

Emigration: Les chiffres prouvant la recrudescence du phénomène

De retour de Dakhla, au Maroc, le ministre chargé des Sénégalais de l’extérieur, Dr Annette Seck, a participé à la rencontre Gouvernance-Presse, ce jeudi 3 août.

Elle reconnaît la recrudescence du phénomène. Avant de brandir ses chiffres. « Selon les statistiques que nous avons au niveau de Dakhla, l’année dernière en 2022, 404 Sénégalais ont été rapatriés. Aujourd’hui, entre le mois d’avril et le mois de juin, quinze pirogues ont été arraisonnées dans les eaux territoriales marocaines, soit 1535 personnes, avec 1237 passagers d’origine sénégalaise », estime-t-elle.

Avant de poursuivre : « Nous avions des personnes hospitalisées parce qu’elles arrivent déshydratées, certaines ont des brûlures, d’autres des traumatismes très importants. Ce qui nous a valu d’ailleurs d’aller dans cette mission avec le Samu, des urgentistes, qui nous ont permis d’évaluer l’état de santé des migrants. »

Dr Annette Seck Ndiaye fera aussi remarquer qu’ « entre avril et juillet (derniers), nous avons rapatrier 970 personnes. » Avant de souligner : « En ce moment, nous avons encore 190 personnes qui sont encore à Dakhla. Parce qu’après ce rapatriement de 428 personnes, deux autres pirogues sont arrivées. L’une avec 74 passagers et l’autre 114. »

Outre les nationalités sénégalaises, dit-elle, « il nous a été donné de constater que nous avions des migrants de nationalité gambienne, guinéenne (Conakry) et malienne. »

Au Sénégal, les zones de départ sont Saint-Louis, Rufisque, Mbour, Diourbel, Kayar, Abéné, Kadountine, énumère-t-elle.

Selon des informations rapportées par la presse, Fass Boye, dans la région de Thiès, les habitants sont sans nouvelles d’une pirogue transportant 150 personnes portées disparues depuis plus de vingt jours. « Nous avons entendu parler dans la presse de Fass Boye. Mais, nous n’avons pas d’informations concernant une pirogue venant de Fass Boye », a dit la tutelle.

Elle a également tenu à corriger : « Nous entendons beaucoup de chiffres qui sont annoncés concernant les décès en mer. Nous ne pouvons-nous baser que sur les informations que les migrants veulent bien partager avec nous. Dernièrement, une pirogue venant de Rufisque a été arraisonnée dans les eaux territoriales. On a eu 18 décès en mer. Pour la pirogue de Abéné-Kafountine, on nous a annoncé cinq décès. On a entendu dans la presse 300 décès. Je me suis demandée d’où venaient ces chiffres ».

Amouradis

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