La leçon de morale de Alioune Tine à Abdou Karim Fofana sur le rôle de la société civile…
Le porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana avait fustigé, dans l’émission Jury du dimanche dernier sur I-radio, le comportement de la société civile indiquant qu’elle n’est pas « à équidistante des questions politiques qui concernent le pays ». Dans sa réponse à cette sortie de M. Fofana, le fondateur du think tank Afrikajom center, Alioune Tine est d’avis qu’il est « dans son rôle critique ».
D’emblée, l’invité du Jury du dimanche, de ce 09 avril, a précisé : « Moi Alioune Tine, je ne suis pas neutre. Je suis contre l’injustice. S’il y a de l’injustice, je dénonce. Si je suis neutre par rapport à l’injustice, je me dis que c’est de la fumisterie. C’est mon Adn. Je viens, j’en parle parce que cela peut être entendu ».
Avant de poursuivre : « eux ( L’Alliance pour la république, parti au pouvoir) quand ils étaient dans une situation faible où on essayait d’empêcher Macky Sall d’être candidat, où il a été lui aussi convoqué à la police, est-ce qu’ils se rappellent de ce que j’avais dit ? » .
Alioune Tine a rappelé que : « Quand Macky Sall était dans des difficultés, j’étais beaucoup plus proche de lui que la plupart des gens qui sont autour de lui et qui parlent (aujourd’hui) ». Il est d’avis que quand : « On est dans une situation de gouvernance d’allégeance. Toutes les voix discordantes, on essaie, aujourd’hui, de les diaboliser ».
Toutefois, M. Tine a tenu à informer à qui veut l’attendre qu’il ne sera jamais soumis à qui que ce soit. « Je ne ferai jamais allégeance à qui que ce soit », a-t-il martelé.
A l’occasion, il a rappelé le rôle de la société civile : « Nous sommes là pour dire et rappeler à l’État ses obligations internationales en matière de droit de l’homme. Nous sommes là, quand la répression est là, pour dire, il faut dialoguer. Nous travaillons pour que les gens s’assoient et dialoguent. On l’a toujours fait ».