Antoine Diome, ministre de l’Intérieur : «L’inculpation de Sonko n’a rien à voir avec la dissolution du parti Pastef»
Antoine Diome, ministre de l’Intérieur, dissocie la dissolution du parti Pastef de l’emprisonnement de son leader, Ousmane Sonko. «Un parti politique, qui avance des choses graves, comme aller déloger le Président, appeler les jeunes au combat…, ça n’a rien à voir avec la politique. L’inculpation de Ousmane Sonko n’a rien à voir avec la dissolution du parti Pastef. Ce sont deux choses différentes. Un parti politique est une association. Et, jusqu’à ce qu’il soit jugé, il bénéficie de la présomption d’innocence», a déclaré Antoine Diome, lors de son intervention, ce samedi, devant les députés à l’Assemblée nationale. Les députés membres du parti Pastef ont soutenu que «le parti est une idéologie, un projet qui ne peut être notifié». Mais, selon le ministre de l’Intérieur, «le parti Pastef méritait d’être dissous». Il n’a pas manqué de rappeler «les obligations d’un parti politique» : «Un parti politique est une association comme toute autre association.» Aux yeux du ministre, celui-ci «a pour objectif d’éduquer ses partisans et sympathisants» et que «les appels aux troubles sont des motifs de dissolution». «Et, le président de ce parti n’a cessé de faire des déclarations incendiaires à l’encontre du régime actuel», ajoute M. Diome. Sur la position des députés soutenant que le parti Pastef est un projet, une idéologie, le ministre de l’Intérieur dira : «Ceux qui se réclament de l’idéologie du «Pastef» posent des actes qui n’ont absolument rien à voir avec l’idée du terme.»
Par Amadou MBODJI – ambodji@lequotidien.sn
