Candidat de BBY à la présidentielle : la guerre de soutiens déclenchée au sein de la coalition au pouvoir
A sept (7) mois de la présidentielle sénégalaise du 25 février 2024, le candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar n’est toujours pas connu. On apprend que des discussions profondes sont en train d’être menées en coulisse entre les différents prétendants pour éviter une cassure à la survie politique de Benno, mais surtout de faciliter au président Macky Sall le choix du candidat.
A la suite de la réunion convoquée jeudi dernier au Palais, le président Macky Sall avait recommandé aux 11 candidats à la candidature de Benno, d’engager des discussions en interne pour un consensus. Depuis vendredi, des échanges et rencontres ont été notés.
Le journal L’Observateur renseigne que le ministre Aly Ngouille Ndiaye est allé à la rencontre de la presque totalité des candidats connus. L’on confie que mercredi il s’est déplacé au domicile du Premier ministre, Amadou BA. Les deux ont discuté notamment de la nécessité d’éviter une cassure préjudiciable au sein de la mouvance.
De son coté, Abdoulaye Daouda Diallo, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), s’est rendu au domicile de Mame Boye Diao. Mais compte tenu de l’indisponibilité du Directeur de la Caisse des dépôts et consignations, le maire de la commune de Boké Dialloubé n’a pas fait signe de découragement. Il a insisté pour le voir et d’après les informations à L’Obs, le contact téléphonique a été établi durant le week-end entre les deux.
Vendredi dernier, le Premier ministre Amadou BA a quitté le petit Palais pour se rendre au siège du CESE. Seulement, compte tenu de l’approche de l’heure et de la grande prière, le chef du gouvernement a quitté le CESE un peu plus tôt. Mais le président du CESE lui a rendu la politesse en allant chez le PM dans la soirée.
Les deux candidats les plus sérieux et redoutables ont longuement échangé sur les enjeux de la présidentielle et du tournant décisif de leurs carrières politiques respectives. Même si aucun accord n’a été trouvé entre eux, quelques équivoques ont été levées et des malentendus dissipés.
D’autres rencontres et des discussions ont eu lieu, et se poursuivent. Mais rien n’est encore donné pour le moment. Aucun désistement n’a été noté. Le problème de choix reste donc entier.
Salif SAKHANOKHO