Émigration clandestine : Cap-Vert la mort

Émigration clandestine : Cap-Vert la mort

Les gens peuvent continuer de s’émouvoir, mais les jeunes semblent déterminés à rallier les côtes européennes. Hier, une pirogue, avec à son bord 38 migrants partis du Sénégal et sept cadavres, a été retrouvée par un navire de pêche espagnol à environ 150 miles au nord de l’île de Sal, au Cap-Vert. Selon la Police nationale de Sal, deux personnes ont été immédiatement transportées à l’hôpital de l’île et les corps ont été déposés à la morgue. Le groupe, qui était parti le 10 juillet de la zone de pêche de Fass Boye au Sénégal pour tenter en vain de rejoindre l’Espagne, bénéficiera d’une assistance totale de la part des autorités capverdiennes. Avant leur rapatriement prochainement.

Rien ne semble arrêter les candidats à l’émigration clandestine. Une embarcation de migrants a été secourue au large du Cap-Vert, alors qu’elle était sur le chemin de l’Espa­gne, par un navire de pêche espagnol. «Le navire de pêche a accosté au port de Palmeira, île de Sal, à 11h 30 ce mardi 15 juillet, ramenant à bord 38 survivants et sept corps qui se trouveraient à bord de ladite pirogue. Selon l’un des passagers, il y avait initialement 101 personnes, 99 Sénégalais et deux Guinéens, qui ont quitté la zone de pêche de Fasse Boye au Sénégal le 10 juillet. Au bout de 20 jours, ils n’avaient plus de vivres et certains ont commencé à boire de l’eau de mer. Beaucoup d’entre eux sont morts et ont été jetés à la mer», a déclaré la Police nationale capverdienne au Quotidien.

C’est une véritable tragédie. Selon la Police capverdienne, 38 personnes ont été secourues en haute mer au large de l’île. Malheureusement, il y avait aussi 7 cadavres à bord de la pirogue. Parmi les survivants, il y a de 37 Sénégalais et un Bissau-guinéen. Mal en point, certains ont été évacués pour des soins de santé d’urgence. «Deux passagers ont été transférés à l’hôpital de Sal et les corps ont été envoyés à la morgue. Nous sommes toujours dans le processus de triage et d’identification. Certaines informations doivent être confirmées, car la plupart des passagers sont très affaiblis. Toutes les autorités capverdiennes ont été immédiatement activées en vue de l’assistance humanitaire, ainsi que des procédures de police et de contrôle des frontières», a assuré la Police nationale. Le processus d’assistance et de collecte d’informations devrait prendre quelques jours et les survivants seront renvoyés dans leur pays d’origine.

Ce n’est pas la première fois que des navires en provenance de la côte ouest-africaine échouent sur les îles touristiques capverdiennes de Sal et Boavista. Le cas le plus récent remonte au mois de janvier de cette année, lorsqu’une pirogue a accosté sur l’île de Boavista avec 90 migrants dont deux étaient déjà décédés. Sur ce total, 56 étaient de nationalité sénégalaise, 26 Gambiens, 5 Bissau-Guinéens, un Sierra-Léonais, un Guinéen et un Malien.

Les confirmations du Maese
Dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères est revenu sur ce nouveau drame de l’émigration clandestine: «Le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur (Maese) informe qu’une pirogue transportant des migrants sénégalais a été secourue aux larges des côtes cabo-verdiennes ce jour du 15 août 2023. Selon les témoignages des rescapés qui sont au nombre de 38 (dont un Bissau-Guinéen) actuellement pris en charge de l’île de Sal, cette embarcation a quitté la localité de Fass Boye, dans la région de Thiès avec 101 passagers à son bord.
Le Maese en relation avec les autorités cabo-verdiennes compétentes a pris les dispositions nécessaires pour leur rapatriement dans les meilleurs dé­lais.»

Amadeus

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