Situation carcérale de Sonko-coût élevé de la vie-émigration clandestine: Bougane Gueye Dany met les pieds dans le plat…
Bougane Gueye Dany a fait face hier à la presse pour évoquer les questions du moment qui le préoccupent. Il s’agit de l’emprisonnement de Ousmane Sonko, la cherté du coût de la vie et l’émigration clandestine. Sans langue de bois, il a affirmé avec force ses convictions.
« Depuis la renonciation au troisième mandat, du Président Macky Sall, notre pays fait face à des difficultés socio-économiques sans précédent, dépassant même les épreuves que nous avons subies dans le passé. Sous ce régime, les scandales se sont multipliés, l’impunité est érigée en mode de gouvernance ». Voilà ainsi campée par Bougane la situation politique du pays. Et le leader de Geum Sa Bop d’embrayer : « dans six mois, le Président Macky Sall devra passer le témoin, mais l’on est en train de se demander dans quel état sera notre cher Sénégal ? », s’interroge-t-il avant de relever : « nous observons avec inquiétude, cette chasse aux sorcières déclenchée contre l’opposition et particulièrement contre les partisans du Président Ousmane Sonko. Des méthodes les plus répugnantes sont utilisées à l’image de la traque orchestrée par les membres de la Gestapo ». Selon lui : « plus de 1061 prisonniers politiques, une situation inédite depuis l’indépendance en 1960. Ousmane SONKO est en prison, son parti dissout depuis plus de 18 jours. Il maintient sa grève de la faim pour protester contre l’injustice. Les nouvelles l’accélération des procédures concernant tous les autres détenus dont je suis persuadé qu’ils seront libérés par la justice étant donné qu’aucune charge sérieuse ne pèse sur eux ».
Cherté de la vie au Sénégal
« Pour ce qui concerne le coût de la vie, malheureusement, malgré les promesses politiques du président Macky Sall de mettre fin à la flambée des prix qui affecte durement la vie de nos concitoyens, les gorgorlous ne savent plus où donner de la tête. Les baisses annoncées ont paradoxalement entraîné une flambée des prix des
denrées de premières nécessités, il en est de même sur les prix du
loyer. Les ménages sont confrontés à une pénurie sévère d’oignons alors nous produisons 400 000 tonnes pour des besoins en consommation qui tournent autour de 300 000 par an soit un excédent de 100 000 tonnes. Hélas, une bonne partie de cette production pourrit entre les mains des vaillants agriculteurs. Idem pour la production de riz dans la vallée du Sénégal, ce qui altère nos chances de réaliser l’autosuffisance tant claironnée », révèle le patron de DMédia qui soutient que : « toujours dans le domaine de l’agriculture, en cette période hivernale, nos paysans souffrent le martyr dans le Saloum et le Baol, le Cayor, le Ndiambour et le Niombato malgré les 100 milliards annoncés pour soutenir la production cette saison », se désole Bougane qui relève que : « la mécanisation de l’agriculture promise reste une chimère et la distribution des semences quant à elle outre la mauvaise qualité, elle est sélective et insignifiante, 4 kilos semences et 500 grammes d’engrais par personne. Il faut cependant reconnaître les efforts fournis par le ministre de l’agriculture Aly
Ngouille Ndiaye pour la distribution des engrais et les efforts consentis
sur les prix. Le sac d’engrais de 50 kg pour l’arachide est vendu à 8
000, l’engrais pour le maÏs à 12 000, pour le mil à 10 000 F, l’urée à 12
500 F ».
Emigration clandestine
« Toutefois plusieurs casses têtes rendent les agriculteurs très pessimistes encore pour cette saison. M. le Président de la République, de grâce pas d’esprit de vengeance sur le peuple qui n’a fait que vous obliger à respecter la constitution sur le 3e mandat.
A six mois de la fin du second et dernier mandat du Président Macky Sall, le phénomène Barça ou Barsakh, je veux parler de l’émigration irrégulière, a repris de plus belle avec son cortège de morts. La tragédie de Fass Boye est une illustration frappante de l’échec flagrant de ce régime sur la gestion de l’immigration clandestine », souligne le leader de Geum Sa Bopp qui s’interroge : « Pourquoi Fass Boye alors que c’est le quai de débarquement le plus important au Sénégal ? La réponse est simple, parce que les pêcheurs n’arrivent plus à continuer leurs activités du fait de la raréfaction des poissons sur nos côtés jadis l’une des plus poissonneuses au monde », soutient-il avant de noter : « le recours à l’activité «Tiak Tiak» démontre à suffisance, l’échec du régime de Benno Bokk Yakaar sur la problématique de l’emploi des jeunes. Pour juguler la question de l’emploi des jeunes, il urge dans un premier temps d’accélérer le développement des zones rurales. « Monsieur le Président Macky Sall en choisissant de quitter la course àla présidentielle de 2024, le plus beau cadeau que nous attendons de vous c’est de consolider l’unité de la nation, soigner les blessures, lever les doutes pour faire face aux multiples chantiers qui nous
attendent », conclut le Président de la coalition « Geum Sa Bopp »