Attaque contre la politique industrielle du Sénégal: Moustapha Diop recadre Arona Coumba Ndoffène Diouf… 

Attaque contre la politique industrielle du Sénégal: Moustapha Diop recadre Arona Coumba Ndoffène Diouf… 


Invité de l’émission « l’Entretien avec Dakaractu », le président du mouvement Alternative Citoyenne And Défar Sunu Rew (ACAD) et candidat à la prochaine présidentielle fait le point sur son programme qu’il compte proposer aux Sénégalais.  Le Dr Arona Coumba Ndoffène Diouf décèle des « incohérences et insuffisances » du régime de Macky Sall, sur des axes importants tels que l’industrialisation.  «Son plus grand échec, c’est l’industrialisation », a-t-il fait savoir. Ce à quoi n’adhère pas le ministre du Développement Industriel, des Petites et Moyennes Industries, Moustapha Diop. Ce dernier sans langue de bois recadre l’ex ministre conseiller de Macky.

« Dans cet entretien le Président du mouvement Alternative Citoyenne And Défar Sunu Rew (ACAD) et candidat à la prochaine

présidentielle fait le point sur son programme qu’il compte proposer aux Sénégalais. A notre grande surprise, M. Diouf construit son argumentaire sur une série de contre-vérités et de diatribes qui peuvent semer le doute dans l’esprit de bon nombre de Sénégalais », a déclaré d’emblée le ministre Moustapha Diop. Et ce dernier d’embrayer : « sans doute emporté par son ambition présidentielle, normale dans une démocratie, l’ancien Ministre Conseiller du Président de la République en oublie la sacro-sainte règle du droit de réserve, un des piliers forts de la déontologie professionnelle. Ainsi, il cloue au pilori l’industrialisation dont il fait « le plus grand échec » de son mentor ».

Hallucination de Arona Coumba Ndoffène Diouf

Sa conviction est que : « la plus grande hallucination, c’est quand il fait des infrastructures le dernier maillon de la chaîne du développement d’un pays. Les théoriciens et praticiens des schémas de développement seront sans doute désappointés par cette supercherie intellectuelle. Mais, notre préoccupation est ailleurs, les réalisations industrielles du Président Macky sall, du point de vue des déclinaisons du PSE, sautent aux yeux, sauf pour ceux qui préfèrent ne pas voir le Soleil de midi dans un Sahel sans nuages ». Et ajoute-t-il : «  Il est difficile de soutenir, même pour un transhumant politique doté d’une grande ambition présidentielle, que Macky Sall a raté l’industrialisation du Sénégal. Voici, preuve à l’appui, que notre cher Ministre Conseiller ignore complètement ou à dessein l’état de la politique industrielle impulsée par le PSE sous le magistère de son Excellence, le Président de la République ».

Politiques industrielles sous Macky

« D’abord, rappelons que lorsque le Président Macky SALL arrivait au pouvoir en 2012, les ICS

étaient complétement à terre, au grand désarroi des travailleurs et des Sénégalais, en particulier

des populations des localités de Mboro et des environs. Ainsi, les ICS ont pu être sauvées et

relancées, grâce à son Excellence Monsieur le Président de la République Macky SALL qui a

permis l’entrée dans le capital du Groupe INDORAMA, en août 2014 », a souligné le maire de Louga qui enchaîne : «  les productions d’acide

phosphorique, de phosphates et d’engrais des ICS ont régulièrement augmenté depuis 2015. En

2021, ces productions ont augmenté, malgré un contexte international caractérisé par une hausse

des prix des pièces de rechange, des matières premières et du fret. En ce qui concerne les engrais,

la capacité de production annuelle des ICS s’élève à 250.000 tonnes et c’est la seule usine

d’engrais chimiques dans la zone UEMOA ».

En termes de perspective et suivant les orientations du Chef de l’Etat, dit-il,  les ICS travaillent

présentement sur des projets d’augmentation de la production du phosphate et de l’acide phosphorique et envisagent parallèlement un doublement de la production d’engrais dès que les débouchés au Sénégal et dans l’espace CEDEAO le permettront ».

Raffinerie d’or au Sénégal

De l’avis de Monsieur Diop : « par ailleurs, sur la question de l’or, j’apprends à Monsieur DIOUF que le Sénégal dispose d’une raffinerie d’or pour une meilleure valorisation de ce minerai. C’est également la même chose pour le fer qui est bien transformé localement et d’ailleurs les industries métallurgiques que nous avons ont une capacité de production cumulée de 600 000 tonnes par an, alors que la demande nationale annuelle reste autour de 500.000 tonnes ».

« Il y a donc une réelle transformation de nos ressources minérales et tel que le promeut la nouvelle Politique et Stratégie d’Industrialisation du Sénégal, nous voulons également aller vers la

transformation de nos ressources pétrolières et gazières », fait-il savoir avant d’insister : « . Sur instruction du Chef de l’Etat, PETROSEN TRADING ET SERVICES travaille actuellement à la mise en place d’unité industrielle de fabrication d’urée qui est un intrant qui va contribuer à améliorer notre productivité agricole.Cela est extrêmement important surtout dans la perspective de la mise en service des agropoles qui sont des pôles de développement agroindustriel devant permettre d’accroître la transformation de nos produits agricoles et sylvopastoraux, en luttant contre les pertes post-récolte. Les agropoles Sud et Centre commencent à prendre forme et suivront prochainement celles de l’Ouest, du Nord et de l’Est ».

Travailler à renforcer la base productive

« Dans la même dynamique, mon département travaille à renforcer notre base productive, par la

création de sites industriels, tels que la Plateforme industrielle internationale de Diamniadio dont la

première phase inaugurée par le Chef de l’Etat le 22 novembre 2018 est totalement opérationnelle », révèle le ministre de l’industrie pour qui : « la deuxième phase en cours de réalisation devrait être livrée en octobre 2023 et à terme cette plateforme permettra la création de 25 000 emplois ». Sur ce registre précis, notre interlocuteur indique : « à côté de cette plateforme industrielle, vous retrouvez le Domaine industriel de Diamniadio (DID)

qui s’étend sur plus de 153 hectares et qui est devenu un véritable pôle industriel à la périphérie

de Dakar, avec une trentaine d’industries installées. Vous avez également à la sortie de Dakar,

dans la région de Thiès, plus précisément à Sandiara, une plateforme industrielle qui est une

initiative de la mairie éponyme et qui accueille aujourd’hui plusieurs industries, participant ains à

l’élargissement de la base du tissu industriel national ».

Dans ses critiques, soutient le ministre de l’industrie,  Monsieur DIOUF parle aussi de l’automobile. « Alors, je voudrais l’informer que

le Sénégal s’est doté d’une stratégie de développement de l’industrie automobile qui rencontre dans le cadre du projet pari industriel du PSE. Nous travaillons ainsi, conformément à la stratégieautomobile de la CEDEAO, à promouvoir la fabrication locale de composants automobiles,

l’assemblage de véhicules et à attirer de grands concessionnaires », lâche l’édile de Louga qui indique que ; « dans ce cadre, nous avons,

dans les négociations avec SENIRAN AUTO, obtenu le transfert de la licence SAMAND, pour la

fabrication au Sénégal de ce type de véhicules qui, je le rappelle contribue grandement au

programme de renouvellement de taxis urbains.

Sous l’égide du Président Macky SALL, nous avons fait beaucoup de réalisations et ouvert de

grands chantiers dans le secteur de l’industrie. D’ailleurs, c’est ce qui nous vaut le classement du

Sénégal à la 7ème place de l’indice de l’Industrialisation en Afrique publié par la Banque Africaine de Développement, l’Union Africaine et l’ONUDI, le 24 novembre 2022, lors du Sommet de Niamey ».

A l’en croire, cet indice permet de jauger le niveau de développement de l’industrie manufacturière de 52 Etats du continent. Au total, l’évaluation s’est appuyée sur 19 indicateurs clés portant sur les

performances manufacturières, le capital, la main-d’œuvre, l’environnement des affaires, les

infrastructures et la stabilité macroéconomique.

Nous avons donc des raisons d’être fiers du bilan du Président Macky SALLA dans le domaine de

l’industrialisation et sans risque de me tromper je peux affirmer que c’est l’un des plus grands

succès de son bilan fort élogieux.

« Je terminerai en renvoyant Monsieur DIOUF à la lecture de la nouvelle Politique et Stratégie

d’Industrialisation du Sénégal 2021-2035, validée en octobre 2021 et qui est activement en cours

de mise en œuvre, avec la vision sublime du Président de la République Macky SALL de bâtir « Un secteur industriel diversifié et compétitif, pourvoyeur d’emplois et apportant une pleine contribution au développement inclusif et durable du pays, pour un Sénégal émergent à l’horizon 2035 », laisse entendre Moustapha Diop qui déclare : «cette nouvelle politique est articulée autour des quatre axes que sont (I) la transformation des

matières premières agricoles, sylvopastorales et halieutiques que sont  la transformation industrielle des ressources minérales et des hydrocarbures, le développement de l’industrie pharmaceutique

et de la pharmacopée et  le développement des industries à forte intensité technologique et

d’innovation ». D’après lui : « la nouvelle politique industrielle prend aussi en compte les enjeux liés à l’entrée en vigueur de la Zone de Libre-échange continentale africaine (ZLECAf), le nouveau statut du Sénégal en tant que producteur de pétrole et de gaz, et les objectifs de souveraineté alimentaire, pharmaceutique et sanitaire ».

« Cette politique est sous-tendue par six réformes considérées comme des leviers d’industrialisation.

Il s’agit de l’amélioration de l’environnement des affaires ; du renforcement des capacités

techniques, technologiques et commerciales des unités industrielles ; du développement du capital

humain et de l’innovation industrielle ; du développement des infrastructures ; de la facilitation de l’accès au financement et de l’investissement privé ; et de la mise en place d’un cadre de

gouvernance approprié ».

« C’est d’ailleurs pour mieux territorialiser la stratégie d’industrialisation et accompagner la réalisation des grands projets industriels sur toute l’étendue du territoire national que le Chef de l’Etat a créé des Directions régionales de l’Industrie, à la faveur du décret n°2023-1022 du 10 mai 2023 portant

organisation du Ministère du Développement industriel et des Petites et Moyennes Industries.

J’enverrai dès lundi prochain un exemplaire de notre Politique d’industrialisation à Monsieur

DIOUF, pour lui permettre d’être à la bonne page ».

Amadeus

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