Moundiaye Cissé : «les autorités peuvent percevoir la grève de la faim comme étant une pression ou un moyen de chantage»

Moundiaye Cissé : «les autorités peuvent percevoir la grève de la faim comme étant une pression ou un moyen de chantage»

En demandant aux grévistes de la faim de mettre fin à leur diète, la Société civile jure qu’elle n’a reçu aucune injonction de la part des acteurs étatiques, précisant d’ailleurs que Ousmane Sonko figure en bonne place sur la liste qu’elle soumettra à Amadou Ba pour avoir gain de cause dans la médiation qu’elle a entamé avec le gouvernement sénégalais.

«Nous n’avons reçu aucune injonction, aucune condition ou aucun mot d’ordre venant des autorités par rapport à la libération des détenus », précise d’entrée Moundiaye Cissé, membre de la Synergie des Organisations de la société civile pour la Paix (SOS/Paix). « C’est la Société civile qui a pris cette initiative d’aller vers les autorités pour demander la libération des détenus politiques », ajoutera-t-il. Afin que nul n’en ignore, Moundiaye Cissé souligne que « nous ne sommes pas dans une logique de confrontation mais dans une logique de médiation».

En ce qui concerne la grève de la faim comme forme de lutte, Moundiaye Cissé estime que les conséquences sont néfastes en ce sens qu’elles laissent des séquelles. Toutefois, les membres de la Synergie des Organisations de la société civile pour la Paix (SOS/Paix) précisent que « la cessation de la grève de la faim n’est pas une condition pour continuer nos démarches, même si elle peut faciliter les choses ». Car, d’après M. CISSE « les autorités peuvent percevoir la grève de la faim comme étant une pression ou un moyen de chantage ».

Parlant d’une démarche républicaine qui rentre dans les principes de l’État de droit, Malick Diop dira que « notre approche est inclusive et vise une médiation pour que la paix et la stabilité puissent être de rigueur dans ce pays ». « A ce titre, Ousmane Sonko figure sur la liste que nous allons soumettre au Premier ministre car le rôle de la Société civile est d’être équidistant pour rapprocher les positions et trouver des consensus forts. Le contexte sous-régional est difficile. La société civile joue un rôle d’avant-gardiste au lieu d’éteindre le feu», a résumé Malick Malick Diop.

Amadeus

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