Guédiawaye – Gestion du cadre de vie et des ouvrages d’assainissement : Les médias s’impliquent…
Cette année, l’hivernage a été très pluvieux, montrant la vulnérabilité du pays à cause des problèmes d’assainissement. Si l’Etat multiplie les investissements pour améliorer le cadre de vie des populations, il reste encore à faire, d’où l’importance d’impliquer plusieurs acteurs comme les médias.
Le Cadre de réflexion et d’action des journalistes sur l’hygiène, l’eau et l’assainissement (Crajhea), en partenariat avec l’Ong International budget Partnership (Ibp), était hier en conclave, en banlieue dakaroise, pour un atelier de renforcement de capacités. Cette rencontre, présidée par Mamadou Mamour Diallo et le Préfet de Pikine, avait pour thèmes : «La terminologie adaptée au traitement de l’information sur l’assainissement» et «Cadre juridique du secteur de l’assainissement», qui sont essentiels dans la gestion du cadre de vie des populations. «Toutes ces actions démontrent encore une fois que le secteur de l’assainissement reste au cœur des priorités du président de la République. Le Programme de lutte contre les inondations 2012-2022, clôturé le 31 décembre dernier, a été une belle réussite. Depuis l’indépendance de notre pays, nous n’avons pas constaté autant d’investissements réalisés dans le secteur de l’assainissement. Et il faut saluer l’initiative du ministère de l’Eau et de l’assainissement qui, dès la fin du programme, s’est engagé pour un nouveau Plan décennal de lutte contre les inondations», rappelle le Directeur général de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas). Avec les fortes quantités d’eau notées cette année, et qui sont dues à des précipitations inédites dans l’agglomération dakaroise, de nombreux désagréments ont été recensés, poussant les autorités à enclencher à nouveau le Plan Orsec.
Pour une bien meilleure maîtrise des inondations en 2023, Mamadou Mamour Diallo annonce la mise en place d’un Comité chargé de la prévention et de la gestion. «Nous sommes confiants. Il est vrai que nous ne pouvons pas dire qu’il n’y aura pas’, mais avec les efforts que nous avons consentis, en termes de précocité de l’anticipation dans le pré-curage des canaux, nous pensons pouvoir arriver à des résultats satisfaisants, en tout cas à réduire les effets des inondations dans la banlieue», a-t-il déclaré. Le Préfet de Pikine, Mamadou Moustapha Ndiaye, ajoute : «Ces questions d’assainissement nous intéressent au plus haut point. Je voudrais saluer cette idée lumineuse du cadre (Crajhea) d’avoir bien voulu armer ses membres pour jouer un rôle de premier plan dans la vulgarisation des questions d’assainissement.» Djibril Badiane, représentant de l’Ong Ibp, enchaîne : «Ces questions des inondations sont au cœur des préoccupations des populations, au centre des politiques publiques et même érigées en priorité par le gouvernement.» Pour lui, il est essentiel de préserver les ouvrages «en sensibilisant les populations qui sont des acteurs et partenaires dans la lutte contre les inondations».
Avec les médias, les pouvoirs publics et privés peuvent trouver une courroie de transmission pour un changement de comportements. «Nous sommes ouverts et disposés à aller avec ce cadre sur le terrain en vue d’une meilleure prise en charge des questions d’inondations et d’assainissement dans la banlieue de Dakar», rassure Djibril Badiane. Moussa Thiam, coordonnateur du Crajhea, ne cache pas son enthousiasme : «Les acteurs des médias veulent être aux côtés des pouvoirs publics et des partenaires pour travailler à arriver à un meilleur cadre de vie, en sensibilisant les populations à adopter les bons comportements, notamment dans la préservation des ouvrages de drainage des eaux. Nous allons descendre sur le terrain pour constater ce qui se passe et alerter s’il le faut.»
latifmansaray@lequotidien.sn