Pression fiscale : L’Uemoa donne le Sénégal en exemple

Pression fiscale : L’Uemoa donne le Sénégal en exemple

Le Sénégal, en 2022, a atteint 18, 3% de pression fiscale. Une performance hautement saluée par l’Umeoa, qui montre le pays comme exemple à suivre. C’est la raison d’être du séminaire de partage de stratégie de mobilisation des recettes fiscales jusqu’à jeudi. Le taux de croissance de cette année étant rabaissé de 7 à 5, 7%, l’Uemoa veut anticiper et donner le Sénégal en exemple. 

«Le Sénégal enregistre depuis 2015 des taux de pression fiscale proches du seuil communautaire.»
Et l’année 2022 le confirme. Alors que la norme de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) table sur 20%, le taux de pression fiscale du Sénégal a éteint 18, 3%. Une performance saluée qui pousse l’Uemoa à organiser une rencontre. Qui va prendre fin jeudi prochain.
L’objectif de ce séminaire est le partage d’expériences en matière de mobilisation de recettes fiscales entre les régies financières des Etats membres de l’Union. L’Uemoa qui a revu ses prévisions de croissance pour 2023 de 7 à 5,7%. Cette baisse s’explique surtout par le report de démarrage des activités d’hydrocarbures du Sénégal. En attendant, l’Uemoa invite les pays membres à s’adapter au modèle sénégalais de perception des recettes fiscales.
«Le présent séminaire a pour objectif global le partage d’expériences en matière de mobilisation de recettes fiscales entre les régies financières des Etats membres de l’Uemoa (Douanes, Impôts, Trésor)», a annoncé Bassirou Sarr,
Conseiller technique du ministre sénégalais des Finances et du budget. Fort de ce constat, il a souligné que la mobilisation des recettes internes constitue un défi permanent pour nos Etats, comme l’attestent si bien les pressions constantes exercées sur les prévisions des douanes et des impôts, tout le long du cycle budgétaire.
«La pression fiscale est importante dans la mesure où la collecte optimale des recettes fiscales détermine en grande partie la réussite des politiques publiques des Etats. Elle leur permet de disposer d’un espace budgétaire conséquent pour la mise en œuvre des politiques de croissance inclusive», a-t-il ajouté.
Le Conseiller technique du ministre sénégalais des Finances et du budget a décortiqué la réussite du Sénégal. Bassirou Sarr signale que d’importantes réformes fiscales sont mises en œuvre au sein des Etats membres de l’Uemoa, afin de faciliter la mise en place des outils de collecte de recettes fiscales plus performants. «La mise en œuvre desdites réformes a contribué à l’amélioration du niveau de collecte de l’impôt dans l’ensemble des Etats de l’Union», a précisé Bassirou Sarr. Qui a estimé que «les efforts doivent être poursuivis et renforcés afin de porter les recettes fiscales au moins à 20% du Pib, comme le recommande le dernier Pacte de convergence, de croissance et de stabilité adopté par l’Union».
Mahamadou Gado, le commissaire chargé du département des politiques économiques et de la fiscalité intérieure à l’Union économique et monétaire ouest-africaine, souligne que «cette rencontre revêt une grande importance pour l’amélioration de la mobilisation des recettes fiscales en vue d’un développement harmonieux des Etats membres de l’organisation». Il renseigne que le taux moyen de pression fiscale de l’Union se situe à 13, 8% en 2022. Et de se réjouir toutefois que pour certains Etats, les résultats sont appréciables, notamment le Sénégal avec 18, 2%, suivi du Burkina Faso avec 16, 3%.
mgaye@lequotidien.sn

Amadeus

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