Part des énergies renouvelables dans le mix énergétique : Macky réaffirme l’ambition du Sénégal de porter le taux à 40%
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a réaffirmé, hier à Nairobi (Kenya), la volonté du Sénégal de porter à 40%, d’ici à 2030, la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national, selon l’Agence de presse sénégalaise (Aps). «Avec un plan d’investissement qui prévoit la mobilisation de 2, 5 milliards d’euros, soit 1639 milliards francs Cfa, pour une période initiale de 2 à 3 ans, nous avons l’ambition de porter à 40% la part des énergies renouvelables dans notre mix énergétique d’ici 2030», a-t-il dit.
Le chef de l’Etat sénégalais prend part depuis lundi au premier Sommet africain sur le climat qui se tient dans la capitale du Kenya, en prélude à la Cop28, la 28e Conférence internationale de l’Organisation des Nations unies sur les changements climatiques, prévue du 30 novembre au 12 décembre 2023 à Dubaï, aux Emirats Arabes Unis.
Il a rappelé la mise en œuvre, par le Sénégal, de projets en vue notamment de «lutter contre l’avancée du désert». «Le Sénégal met en œuvre un programme de reboisement de 500 000 hectares de forêts classées et de 500 000 hectares de plantations, pour endiguer l’avancée du désert, lutter contre la dégradation des sols, restaurer la biodiversité et soutenir des activités agro-sylvo-pastorales génératrices de revenus», a-t-il indiqué.
Il a aussi signalé que le Sénégal poursuit ses efforts dans la «réalisation de projets sobres en carbone et résilients au changement climatique, y compris en matière de transition énergétique».
«Grace à la mise en œuvre de notre programme de mix énergétique, les énergies renouvelables représentent aujourd’hui 31% de nos capacités électriques installées dont une importante partie en énergie solaire alors qu’en 2014, nous disposions seulement d’une mini-centrale de 2 Mw», a-t-il relevé.
Il a signalé «l’exécution en cours d’un important projet d’électrification solaire de 1000 villages, financé à hauteur de 75, 45 millions d’euros, soit près de 50 milliards de francs Cfa, en partenariat avec le Fonds Vert Climat et la Banque ouest-africaine de développement».
Selon lui, l’exploitation prochaine des ressources gazières découvertes dans les eaux sénégalaises va renforcer ces efforts grâce à la «stratégie gas-to-power». Le chef de l’Etat estime en effet que «le gaz est une énergie de transition». «Notre politique de transition énergétique vers la neutralité porte également sur le système de transport de masse avec le Train express régional (Ter), opérationnel depuis plus de deux ans, et le Bus rapid transit (Brt) dont les essais sont en cours pour une mise en service dans quelques mois», a-t-il expliqué.
Dans le même esprit, le Sénégal a signé en juin, avec des pays partenaires, son Partenariat pour une transition énergétique juste (Jetp). Lors du Sommet pour un nouveau pacte financier, organisé alors à Paris, un groupe de partenaires internationaux, composés de l’Allemagne, la France, l’Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada, a lancé ce Jetp pour soutenir les efforts du Sénégal en matière d’accès universel à l’énergie et de consolidation d’un système énergétique sobre en carbone, résilient et durable. Aux côtés de banques de développement, ils se sont s’engagés à mobiliser 2,5 milliards d’euros, soit 1639 milliards de francs Cfa, au bénéfice du Sénégal, pour l’aider à réduire sa dépendance aux énergies fossiles.