14 Eme plan d’action de l’intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales: Le silence scandaleux de la classe politique et de la société civile

14 Eme plan d’action de l’intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales: Le silence scandaleux de la classe politique et de la société civile

Ils en sont à leur 14ème plan d’action. Ils ? Ce sont les travailleurs des collectivités territoriales. Cette semaine encore, ils vont observer 120 heures de grève avec tous les dégâts collatéraux générés au sein des collectivités locales et de certaines structures sanitaires. Sourde oreille de la tutelle, mutisme des acteurs de l’opposition et de la société civile. Tous se meuvent dans un silence profond. Jusqu’ où ira la radicalisation des travailleurs des collectivités territoriales ?

Cette semaine encore, nous assistons à  120 heures de privation de services publics de l’Etat Civil tel que les bulletins et extraits de naissance à la veille de l’ouverture des classes, de certificats de résidence ou de mariage, de permis d’inhumer par endroits, sans oublier l’absence de soins dans certaines structures sanitaires municipales, consécutives aux grèves répétées de 96 heures puis de 120 heures des travailleurs des collectivités territoriales, les populations trinquent. Mais personne ne semble s’en émouvoir ni les autorités de ce pays, ni l’opposition et in fine la société civile. Cette situation est grosse de dangers. Pour le secrétaire Général du Syndicat Unique et Démocratique des Travailleurs municipaux ; Moussa Sissokho : « nous déplorons l’indifférence des autorités qui semblent nous snober. Après une rencontre avec Mamadou Talla, il était convenu que le Premier ministre et le ministre des Finances allaient nous recevoir pour régler définitivement cette question de hausse de salaire. C’est toujours le dilatoire, Les autorités ont opté pour le pourrissement de notre action syndicale. Mais nous ne fléchissons pas ».


« Nous n’avons  plus d’autre choix que d’exiger le paiement immédiat et sans délai desdites augmentations aux ayants droit dans les collectivités territoriales », a expliqué Moussa Sissokho, SG du Syndicat des travailleurs des collectivités territoriales. 
« Les travailleurs des collectivités territoriales n’accepteront plus d’être les agneaux du sacrifice et demandent l’accompagnement de l’État aux collectivités pour l’effectivité du paiement de ces augmentations », explique-t-il.

Grèves lourdes de conséquences

En tout état de cause, ces grèves récurrentes des travailleurs des Collectivités territoriales affectent  considérablement les populations  qui ne savent plus à quel saint se vouer surtout à la veille de la rentrée scolaire . Dans ce climat délétère aux conséquences désastreuses, la classe politique autant que le pouvoir et l’opposition n’en ont cure. Ces acteurs semblent en faire le cadet de leurs soucis. C’est comme si rien ne se passait dans ce pays. Des travailleurs qui depuis plus de deux mois sont en grève et aucune solution ne leur est trouvée. La vocation d’un Etat n’est-elle pas de soulager la souffrance de ses mandants ? Sur ce registre précis, les autorités sont interpellées. A elles de trouver la panacée qui sied pour que ces travailleurs recouvrent leurs droits et jouissent d’augmentations de salaire autant que leurs collègues de la fonction publique.

Quid de la Société civile ?

Si vindicative et si  prompte à monter au créneau pour défendre un acteur politique, la société civile s’illustre par l’ Omerta. Ne serait-ce que pour l’équité, elle devrait contribuer à ce que ces travailleurs retrouvent leur dignité ? Jusqu’ici, les figures emblématiques de la Société civile qui se déploient pour défendre des acteurs politiques dont ils estiment que leurs droits sont bafoués, ne font même pas allusion à ces travailleurs des collectivités territoriales qui se battent pour un mieux-être. Ces derniers broient du noir et se demandent certainement ce qu’ils ont fait pour mériter un « black out » de la société civile. Pour l’heure, seuls dans leur combat face à un pouvoir insensible à leurs complaintes, ces grévistes se disent déterminés à aller jusqu’ au bout de leurs revendications. 

Amadeus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *