Aibd-Atteinte des 5 millions de passagers en 2025: Le Dg de Las S.A optimiste
L’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd) a dépassé les chiffres d’avant-Covid 19. En fin septembre, l’Aibd a enregistré 2, 2 millions de passagers, alors que l’année passée, il a comptabilisé 2, 6 millions de passagers. Ce chiffre devrait atteindre près de 3 millions d’ici la fin de cette année. A ce rythme-là, est-ce que l’aéroport pourra atteindre les 5 millions de passagers en 2025 ? Le Directeur général de Limak Aibd Summa S.A (Las) répond par l’affirmative. Pour Askin Démir, cet objectif reste réalisable, si la compagnie nationale Air Sénégal, qui a participé à 30% aux résultats actuels, revoit à la hausse ses parts dans le trafic.
Les chiffres sont à la hauteur des ambitions. Le Sénégal se veut un hub aérien et a déployé des moyens pour y parvenir. L’année passée, l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd) avait enregistré 2, 6 millions de passagers. Pour cette année, à la fin du mois de septembre, 2, 2 millions ont été enregistrés. Les prévisions tablent sur près de 3 millions de passagers. Mais derrière ces chiffres se pose la question de l’atteinte des 5 millions de passagers pour 2025.
Pour le Directeur général de Limak Aibd Summa (Las), la société chargée de la gestion de l’Aéroport international Blaise-Diagne, Askin Démir, cet objectif peut être atteint. «En 2017, on a commencé à exploiter l’aéroport. Un an après, on a enregistré plus de 2 millions de passagers. Après 5 ans, on parle de 3 millions de passagers. S’il n’y avait pas le Covid-19, on parlerait de 4 ou 4,5 millions de passagers. S’il n’y avait pas la pandémie, on allait facilement atteindre l’objectif des 5 millions de passagers. L’objectif est réalisable, mais il faut y aller de manière collégiale. Air Sénégal fait 30% des passagers. Si la compagnie peut atteindre 50%, on va atteindre les 5 millions de passagers», a-t-il expliqué hier lors de la conférence de presse annonçant la tenue de la 70ème Assemblée générale du Conseil international des aéroports (Aci).
Cette rencontre aura lieu du 14 au 20 octobre 2023 entre Dakar et Saly. Pour cette année, la conférence de Dakar aura pour thème : «La résilience par l’innovation.» Plus de 300 délégués des aéroports membres de l’Aci Afrique et des partenaires commerciaux y sont attendus. En outre, des réunions des différents Comité de l’Aci et des ateliers de travail (workshop) se tiendront en marge de la conférence, ainsi que des expositions des partenaires et fournisseurs de services aéroportuaires. Ce qui ouvrira de nouvelles opportunités au gestionnaire Las S.A.
Le Sénégal, à travers les différents panels, aura l’occasion de montrer les réalisations du Plan Sénégal émergent (Pse) dans le secteur de l’aéronautique et de présenter le projet de Hub aérien.
«Il est vrai que garantir la résilience des aéroports africains face aux chocs exogènes est devenu un impératif de gestion aéroportuaire, surtout après la dure période de résilience que les aéroports d’Afrique et du monde entier ont subie. Cette grande rencontre sera une opportunité pour nous rappeler l’urgence de trouver des solutions appropriées pour renforcer nos capacités de résilience dans de pareilles situations», a affirmé le Secrétaire général du ministère du Tourisme et des transports aériens. Pour Makhtar Lakh, la pandémie du Covid-19 et les crises multiformes qui en ont résulté ont incontestablement mis en lumière la fragilité du système de gestion des aéroports en Afrique. Cette épreuve difficile a souligné la nécessité impérieuse d’assurer la résilience des aéroports face aux chocs exogènes, et ce, par diverses solutions parmi lesquelles la dimension technologique jouera un rôle de premier plan. A cet effet, indique le Sg du ministère du Tourisme et des transports aériens, «il s’agira en particulier de réduire la dépendance de nos aéroports face aux facteurs externes et de les protéger davantage face à des chocs exogènes, comme ce fut le cas lors de la dernière pandémie mondiale qui avait entraîné des perturbations majeures, mettant en évidence la nécessité de redéfinir de nouvelles approches pour faire face à de telles crises. Les aéroports doivent être prêts à gérer les fluctuations de la demande. Ce qui nécessite la mise en place de systèmes permettant une adaptation rapide aux conditions changeantes du marché».
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