Présidentielle 2024 ; candidat déclaré: Ali Ngouille Ndiaye décline ses ambitions
L’ex ministre de l’agriculture et candidat à la Présidentielle 2024 a tenu à révéler la face du monde sa volonté de briguer les suffrages des Sénégalais. Sous ce rapport, il a mis en relief ses grands chantiers pour conduire le pays vers une transformation structurelle. Retour sur son discours.
« Le 25 février 2024, pour la première fois de son histoire, notre pays, le Sénégal va organiser une élection présidentielle, sans la participation du Président de la République sortant. Mes chers compatriotes, cette situation offre à chaque électeur, l’opportunité de choisir le candidat le plus apte, à ses yeux, à répondre aux attentes de notre peuple ». Voici ainsi campés par Aly Ngouille Ndiaye les enjeux qui sous-tendent cette compétition électorale. Et le porte-étendard de la coalition « Aly Ngouille 2024 » d’embrayer : « en effet, pour bien gouverner un Peuple, apporter des solutions à leurs besoins et problèmes, il faut bien comprendre ses préoccupations, ses priorités ». Celles-ci tournent selon lui autour de ses aspirations profondes, ses attentes légitimes et ses besoins imprescriptibles.
« Au demeurant, pour comprendre son Peuple il faut avoir appris à l’écouter ! Or tout dans ma trajectoire sociale et politique m’incline à être au service des miens, c’est-à-dire de tous les sénégalais » , fait-il remarquer avant de souligner : « sous ce rapport, je proclame solennellement que je ne soumets à votre intelligence ni une obéissance passive, ni un chaos destructeur de vos exigences et ambitions ».
« Je vous appelle, par contre, à la mobilisation de toutes les énergies positives que vous portez dans vos diversités convergentes, sans exclusion, à relever ensemble les défis auxquels notre pays est confronté », déclare-t-il avant de relever : « je m’adresse sans exclusive à toutes les catégories de notre cher peuple des plus démunis au plus nantis, des plus jeunes aux plus âgés ; des femmes aux hommes de toute condition sociale ; des populations de toutes les contrées du pays, des Sénégalais de toutes les ethnies, de toutes les obédiences religieuses et sensibilités idéologiques ».
Il poursuit en ces termes : « ma conviction intime considère en effet que les ruptures qualitatives nécessaires à l’entame du processus de développement de nos potentialités naturelles et humaines reposent sur notre capacité à instaurer entre tous les segments de notre société millénaire nos valeurs ancestrales dont la tolérance, l’unité,la solidarité et l’engagement collectif
pour remporter la bataille de notre souveraineté politique et économique par la construction solidaire des exigences de notre Nation selon ses priorités bien ciblées ».
Sécurité avant le développement
« Le grand savant Sénégalais, l’homme de Thieytou, le panafricaniste, je veux nommer Cheikh Anta Diop, disait dans les années 1960, je cite « la sécurité précède le développement ».Les fonctions que j’ai successivement occupées m’ont permis très tôt d’identifier et de cibler les priorités des sénégalais à la tête desquelles se trouve inévitablement le besoin de SÉCURITÉ à toutes les échelles de leur vie », soutient l’ancien ministre de l’agriculture pour qui : « la sécurité civile d’abord ; en effet nous aspirons tous à vivre dignement dans notre espace national et sous régional de paix, dans le contexte de menaces extérieures exacerbées nous y incite sans équivoque ». Ensuite dira-t-il : « La sécurité alimentaire : notre pays ne peut plus dépendre de l’extérieur pour nourrir sa population. Notre souveraineté alimentaire conditionne notre capacité à assumer nos devoirs vis- à-vis de nous-mêmes et de nos partenaires de toute obédience ». il a ensuite insisté sur la sécurité sociale qui est garante de la santé des différentes couches de notre peuple, de leur bien-être social, de la nécessaire victoire définitive à remporter contre la pauvreté, pour la suppression progressive de toutes les formes de fracture sociale.
A l’en croire, s’agissant de la sécurité entrepreneuriale : notre pays ne peut plus faire l’économie d’un contrôle effectif de son économie par un accès efficient et équitable aux financements, par la priorité accordée aux entrepreneurs nationaux dans la distribution de la commande publique et enfin par un réaménagement plus favorable de la fiscalité des entreprises nationales.
« Bénéficiant d’une présomption incontestable de rigueur, de compétence et de sérieux de la part de mes compatriotes, je compte mener, de manière transparente, une politique inspirée et audacieuse, pour sortir le Sénégal et sa jeunesse de l’ornière de la dépendance extérieure », révèle le maire de Linguère qui note : « en réalité, c’est dans les temps les plus durs que les peuples de l’humanité ont toujours retrouvé leur génie. Notre peuple ne saurait faire exception ».
Et déclare-t-il : « du reste, son histoire ancienne et même récente prouve entièrement ses capacités de rupture qualitative pour rebondir face à toutes adversités internes ou externes ».
Devoir de volonté et l’humilité de servir notre peuple
Pour l’ex ministre : « avec la force chaleureuse qui m’habite et pour faire de nos espoirs la réalité de nos vies, J’ai décidé, s’il plait au Tout Puissant, avec humilité et détermination, d’être candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024. Je le fais par devoir dans la volonté et l’humilité de servir notre peuple ».
Ainsi dira-t-il : « Je place ma candidature au-dessus des partis politiques et des clivages de toute nature. Je suis en effet candidat parce que j’aime mon pays, le Sénégal, sa diversité, ses terroirs et son modèle social. Je veux qu’on y recommence à parler de conditions de vie acceptables pour tous, des écosystèmes réhabilités, de la dignité des hommes et des femmes dans le respect de nos valeurs cardinales d’éthique, de morale et de croyances .Je veux que tous les enfants aient la même chance que celle qui m’a été donnée ».
Crises multiples
Au demeurant, dit-il, le monde est aujourd’hui marqué par des crises de toutes sortes. L’Afrique et particulièrement notre sous-région ne sont pas en reste.
Dans notre pays, il y a beaucoup de souffrances, d’injustices et de divisions. En ces temps graves et porteurs d’inquiétudes multiforme exigeants, je veux être le Président d’un Sénégal réconcilié, je veux redonner au Sénégal sa réputation de quiétude, d’empathie et de sociabilité.
Prendre date avec les Sénégalais
« Je suis venu prendre date publiquement avec vous et vous exposer mes ambitions pour NOTRE Sénégal. Elles reposent sur des convictions fortes. Sous ce rapport, je crois fermement en la valeur du travail. Le travail constituera notre boussole, le fil rouge de notre action », laisse entendre le candidat à la Présidentielle de 2024. Et ce dernier d’insister en ces termes : «c’est par le travail individuel et collectif que nous pourrons renforcer notre qualité de vie et améliorer notre modèle social.
C’est par le travail aussi que nous permettrons à notre jeunesse de s’épanouir dans son propre pays. C’est par le travail de tous que nous pourrons continuer de rendre notre pays plus solide, plus prospère ».
« Plus de temps à perdre »
Pour l’édile de Linguère : « il n’y a plus de temps à perdre.
Voici donc venu l’heure d’un nouveau contrat politique et social avec chacun d’entre vous et avec l’entité nationale. Il vise essentiellement à bâtir un socle nouveau et à engager ma responsabilité, dans l’incarnation et l’espoir pour imprimer un changement immédiat aux yeux de toutes les générations encore sceptiques quant aux perspectives d’un renouveau
salutaire pour tous ».
« En me présentant à la tête de la coalition « Alyngouille2024 *, je pars à la rencontre de mon Peuple dans un esprit rassembleur pour recueillir ses espérances et ses doléances, avec respect, humilité, bienveillance et compréhension pour les transformer en réalités », soutient-il avant de noter : « ce sera l’occasion d’exposer mon programme pour une croissance économique inclusive et soutenue par un capital humain à la hauteur de nos ambitions. C’est d’abord pour cela que je me bats en politique, le progrès et la justice sociale ».
« Mon engagement a toujours tendu à faire bouger dans le sens du progrès et du décollage de notre pays. Pour atteindre ces objectifs qualitatifs, nous devons commencer par changer nous-mêmes et rompre avec certaines habitudes fâcheuses ! telles que la gabégie, la mal gouvernance, la corruption, l’arrogance, le népotisme, mais aussi l’oisiveté, l’attrait du gain facile, l’indiscipline et le non-respect des symboles de la République », laisse-t-il entendre …
Redonner espoir
« À la jeunesse sénégalaise, fortement touchée par le chômage dont le taux a presque doublé en l’espace de dix ans, passant de douze (12%) en 2012 à vingt-trois (23%) en 2023 selon l’ANSD, je veux redonner l’espoir et l’esprit de conquête. Nous avons le dessein de construire, en comptant sur elle, le pays que notre jeunesse mérite », souligne-t-il avant de poursuivre : « nous compterons essentiellement sur nos acquis innombrables parmi
Lesquels une longue tradition historique qui a façonné nos valeurs de société ». Il a aussi évoqué une grande Diplomatie dont la voix porte dans toutes les instances internationales, un lourd héritage légué par de valeureux érudits, hommes de foi, intellectuels et savants et une jeunesse dont la vitalité doit être convertie en force de transformation pour des ruptures de qualité et non en fardeaux ;
« Je veux être le candidat de l’emploi, de l’emploi et encore de l’emploi pour mettre fin à ce fléau du chômage endémique qui jette nos enfants dans les flux migratoires. L’emploi sera le plus vaste de mes chantiers. La création et l’innovation seront au cœur de mon action’. », déclare Aly Ngouille Ndiaye qui se veut aussi le candidat de l’espoir de la jeunesse diplômée et du secteur informel, de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche réhabilités au rang des priorités Le monde rural est au cœur de ses préoccupations.
Adresse au monde rural
« Je veux ici m’adresser au monde rural (agriculteurs, éleveurs, pécheurs) qui regroupe plus de soixante pour cent (60%) de la population du Sénégal estimée à 18.275.743 d’habitants et dont la contribution au Produit Intérieur Brut (PIB) n’est que d’environ dix-sept (17%) ; avec vous je m’engage résolument dans la voie de la souveraineté alimentaire au terme de mon premier mandat », clame l’ex ministre de l’agriculture.
« Je serai le candidat du développement industriel, de l’artisanat, de la création et de la redistribution des richesses. Je serai, il va sans dire le candidat de l’éducation et de la formation : l’école, sans oublier l’enseignement religieux, est au cœur de mon projet de société pour le développement. C’est l’éducation qui fait naître le sentiment d’attachement aux valeurs fondamentales, au civisme et au respect des autres par le culte de l’effort, de la discipline, fraternité dans la citoyenneté ». Sa conviction est que « l’adéquation formation emploi est le seul gage de l’employabilité des jeunes en quête d’insertion dans le monde du travail ».
« Je suis le candidat de la Justice, de l’équité et du sens du devoir. J’en appelle à toutes et à tous nos compatriotes pour un rassemblement autour des valeurs cardinales qui forment le socle de la nation sénégalaise que sont des valeurs de paix, de solidarité, de fraternité humaine et de cohésion sociale, en lieu et place du déchainement violent de la polémique et des controverses que connait aujourd’hui notre pays et qui nuisent à son épanouissement, à son développement ainsi qu’à son image de marque », lâche le leader de la coalition « alyngouille2024 »
Il renseigne que le Sénégal a toujours été une vitrine de la démocratie en Afrique tout en arborant fièrement l’étiquette de pays le plus stable du Continent.
Au sujet de l’Afrique et particulièrement la sous-région ouest africaine et le Sahel, il révèle que sa vision est parfaitement claire : relever le défi de la démocratie, du développement, de la paix, la sécurité, la stabilité, de la souveraineté et de l’avenir, dans une coopération franche avec tous les pays et particulièrement nos voisins immédiats avec lesquels nous partageons une géographie et même une histoire commune…
Mais cela passe par éradiquer ces maux dont souffrent plusieurs pays du Continent, notamment : la pauvreté, l’instabilité politique et sécuritaire, la corruption, les conflits…
Justice pour tous
« Je veux être le candidat de la justice pour tous. Ces dernières années, une série d’affaires impliquant des citoyens dans notre pays a mis en évidence la nécessité de mener une réforme des institutions judiciaires, afin de renforcer l’indépendance de la justice et d’établir une réelle séparation des pouvoirs entre l’exécutif et le judiciaire », lance-t-il avant d’ajouter : « je m’engage solennellement à porter ce combat. Je suis le candidat du vivre ensemble pour prévenir et combattre avec fermeté la violence sous toutes ses formes. En agissant ainsi, nous écarterons la menace et la peur. Dans notre esprit comme dans nos plans, le Sénégal c’est avant tout le bien-être de ses populations ».
« Je suis le candidat du cadre de vie. En effet nos cités ont besoin de montrer de nouveaux visages, notamment par une prise en charge adéquate de l’assainissement et de la qualité de vie que confère un environnement sain », souligne Aly Ngouille Ndiaye qui enchaîne : « Je suis le candidat de l’habitat décent pour tous ! Depuis les indépendances du Sénégal, les programmes d’offre en habitat social se suivent dans notre pays, mais les populations les plus vulnérables restent largement victimes de la spéculation foncière qui les exclut de l’accès à
l’habitat décent ou du droit à la propriété. Le déficit en logements sociaux au Sénégal est estimé à 300 000 logements environ. Dès lors, l’enjeu social majeur que représente l’habitat salubre à des prix raisonnables sera une priorité absolue de mon quinquennat, afin d’assurer l’égalité des chances d’accès à ces logements ».
Il se dit par ailleurs candidat de la promotion féminine. Les femmes ont gagné leurs combats sur le terrain du droit ; il reste à matérialiser ces victoires sur le plan économique et social. C’est pourquoi l`émancipation et la promotion économique de la femme seront au cœur de toutes les politiques publiques.
Il se proclame aussi candidat du tourisme répondant aussi bien aux objectifs de promotion économique que de respect de nos valeurs sociales : tous les atouts de notre pays seront explorés pour décupler l’attractivité de ses différents territoires et sociétés.
Il se définit en outre comme candidat de la promotion du sport et de la culture, de la santé et de l’équité sociale, de l’environnement et des questions de population.
« Enfin à mes chers compatriotes de la diaspora, cette candidature est aussi la vôtre, car notre pays, c’est partout où bât un cœur sénégalais. En définitive, je veux rendre le Sénégal aux Sénégalais », conclut le candidat à la Présidentielle 2024.
MRD