Football : Hervé Renard, pressenti chez les Bleues, quitte son poste de sélectionneur de l’Arabie saoudite

Football : Hervé Renard, pressenti chez les Bleues, quitte son poste de sélectionneur de l’Arabie saoudite

A quatre mois du Mondial de football, le technicien français devrait succéder à Corinne Diacre, débarquée le 9 mars sur fond de fronde de certaines joueuses cadres.

Hervé Renard, pressenti pour reprendre l’équipe de France féminine de football, a démissionné de son poste de sélectionneur de l’Arabie saoudite.

La fédération saoudienne « a accepté la résiliation du contrat » de l’entraîneur français, « à sa demande », alors qu’il était engagé depuis 2019 et jusqu’en 2027, a annoncé officiellement, mardi 28 mars, l’équipe nationale saoudienne sur Twitter, précisant qu’un « accord juridique a été conclu pour mettre fin au contrat entre les deux parties ». Hervé Renard disposait en effet d’une clause libératoire avoisinant plusieurs millions d’euros.

« Le match contre la Bolivie [mardi] soir est son dernier en tant que sélectionneur saoudien », avait déclaré auparavant, à l’Agence France-Presse (AFP), une source interne à la fédération saoudienne. Il est « déterminé à retourner en France pour y diriger une équipe nationale », a ajouté cette source.

A l’issue du match amical perdu 2 à 1, Hervé Renard a remercié, devant les médias, « tout le monde en Arabie saoudite pour l’entier soutien pendant quatre ans ». « Je pense que j’ai fait le maximum avec l’équipe, je ne pouvais pas atteindre un niveau supérieur, je préfère être honnête avec tout le monde », a déclaré celui qui a notamment battu l’Argentine lors du match de poule de la Coupe du monde au Qatar en novembre 2022.
Le temps presse

Du côté de la Fédération française de football, qui était suspendue depuis plusieurs jours aux négociations entre Hervé Renard et la fédération saoudienne, le Comex se réunira vendredi après-midi pour « entériner le choix du nouveau sélectionneur », a fait savoir une autre source proche du dossier à l’AFP.

A quatre mois du Mondial en Australie et en Nouvelle-Zélande, le technicien français devrait succéder à Corinne Diacre, débarquée le 9 mars sur fond de fronde de certaines joueuses cadres. Le temps presse alors que l’annonce de la liste des joueuses retenues pour le rassemblement d’avril est attendue jeudi ou vendredi.

« Nous avons essayé de le dissuader, mais il était déterminé à retourner dans son pays et à y diriger une équipe nationale. Nous ne pouvons pas l’empêcher de réaliser son rêve », a poursuivi la source interne.

L’ancien défenseur, double vainqueur de la Coupe d’Afrique des nations – avec la Zambie en 2012 puis la Côte d’Ivoire en 2015 –, devrait donc être préféré à plusieurs candidats, dont Jocelyn Gourvennec, auditionné par une commission désignée ces derniers jours au sein de la FFF pour mener à bien le processus de recrutement, mais qui a ensuite décliné la proposition.
Multiples expériences internationales

Réputé dans le football masculin, où de multiples expériences internationales ont enrichi son CV (Zambie, Côte d’Ivoire, Maroc, Arabie saoudite), Hervé Renard n’a en revanche aucune expérience à la tête d’une équipe féminine. Alors qu’il ne reste que quatre matches de préparation – le premier le 7 avril à Clermont face à la Colombie – avant l’entrée en lice des Bleues au Mondial le 23 juillet à Sydney contre la Jamaïque, Hervé Renard, s’il est nommé sélectionneur, devra se mettre au diapason d’un monde qu’il connaît peu.

Le neuvième sélectionneur de l’histoire des Bleues pourrait être aidé dans sa nouvelle mission par un staff plus rodé que lui au football féminin, un atout précieux tant dans la préparation physique que dans l’étude des adversaires. Le nom d’Eric Blahic, ex-adjoint de Corinne Diacre, apprécié de plusieurs joueuses, est revenu avec insistance dans les débats des derniers jours.

S’il est nommé, la priorité de Renard, avant l’annonce de la liste attendue en fin de semaine, sera de convaincre les frondeuses de revenir en sélection. La capitaine Wendie Renard – sans lien de parenté avec lui – et les attaquantes Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani avaient clairement annoncé leur mise en retrait des Bleues, conditionnant leur retour à de « profonds changements » dans le « management ». Il pourrait également choisir de rappeler l’attaquante lyonnaise Eugénie Le Sommer ou la gardienne du PSG Sarah Bouhaddi, longtemps écartées par Corinne Diacre.

Amouradis

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