Sante mondiale: Les précautions sécuritaires du président Macky Sall

Sante mondiale: Les précautions sécuritaires du président Macky Sall

Plateforme pour relever les grands défis sanitaires mondiaux, la rencontre annuelle «Grand challenges» a démarré hier au Cicad de Dakar sous la co-présidence des présidents Macky Sall et Azali Assoumani, et de Bill Gates de la Fondation Bill&Melinda Gates. Le chef de l’Etat sénégalais est revenu sur les grands défis à relever  en  Afrique et dans les pays du Sud en général pour que la sécurité sanitaire soit une réalité.

Par Alioune Badara NDIAYE (Correspondant) – La sécurité sanitaire dans le monde ne sera pas une réalité tant que certains pays resteront vulnérables. C’est ce qu’a rappelé le Président Macky Sall hier à l’ouverture de la rencontre annuelle «Grand challenges» ou Grand Challenges annual meeting (Gcma) en anglais, qui se tient du 8 au 11 octobre à Dakar, et qui est une initiative de la Fondation Bill and Melinda Gates. «Dans un monde globalisé, un monde d’échanges et d’interactions intenses, la pandémie (de Covid-19)  nous a appris que face à ces périls globaux qui ignorent les frontières, aucun pays ne peut être en sécurité sanitaire tant que d’autres restent vulnérables», a dit le Président Sall, rappelant à ce propos la course aux vaccins et aux masques engagée à la suite de cette maladie. «Elle a montré au grand jour l’état d’impréparation globale face aux périls sanitaires planétaires de plus en plus fréquents», a-t-il souligné, assurant que l’humanité doit se préparer désormais pour faire face à n’importe quelle maladie en misant davantage sur l’innovation et le financement.

Dans ce cadre, le chef de l’Etat sénégalais a salué la tenue de cette rencontre, une toute première en Afrique de l’Ouest. Elle constitue pour la communauté scientifique, les bailleurs de fonds et les décideurs politiques, une plateforme d’échanges et de dialogue pour stimuler la recherche, l’innovation et le financement afin d’aider à relever les grands défis mondiaux en matière de santé et de développement, a-t-il dit à propos de l’événement placé sous le thème : «La science sauve des vies.» «En effet, elle sauve des vies en contribuant à améliorer notre compréhension des maladies par la prévention, le diagnostic et surtout le traitement», a souligné le Président Sall, convaincu de l’expertise des scientifiques africains pour participer à l’élan mondial dans le domaine.

Il a à ce propos évoqué l’Institut Pasteur de Dakar et l’Iressef du Pr Souleymane Mboup dont les travaux ont apporté un plus dans la connaissance. «L’Ipd et l’Iressef portent deux de nos laboratoires de référence au Sénégal qui contribuent régulièrement aux progrès de la science en matière de santé», a-t-il relevé.

Il a assuré que la science, pour être efficace et répondre aux besoins du plus grand nombre,  doit être soutenue et financée de façon adéquate. Il a ainsi salué l’annonce de financement au profit de la recherche et de l’innovation faite par Bill Gates dans son allocution. La note de presse remise par les organisateurs a annoncé en effet de nouveaux investissements visant à favoriser l’accès à la recherche sur l’ARNm et à la technologie de fabrication de vaccins. Ces investissements soutiendront la capacité des Pays à revenu faible et intermédiaire (Prfi) à développer à grande échelle des vaccins efficaces, qui sauvent des vies.

Macky Sall a en outre plaidé l’émergence en Afrique d’une industrie biotechnique.  «Aujourd’hui, l’Afrique doit se mobiliser davantage pour asseoir une véritable industrie biotechnologique, y compris bien entendu la fabrication de vaccins. Nous devons aussi continuer le plaidoyer pour que les vaccins produits sur le continent accèdent aux plateformes de commercialisation (…)  Ceci d’autant plus qu’il y a des expériences en la matière», a-t-il dit. «Le développement de notre capacité à découvrir et fabriquer des vaccins à ARNm abordables en Afrique est une étape importante et nécessaire vers l’autosuffisance en matière de vaccins dans la région», a déclaré dans la note de presse Dr Amadou Sall, Pdg de l’Institut Pasteur.

Dans cette dynamique, le président en exercice de l’Ua, le Président des Comores, Azali Assoumani, a assuré que le premier défi pour l’Afrique est celui de la vaccination. «Au cours des deux dernières décennies, nous avons constaté des progrès extraordinaires dans la réduction de l’écart de vaccination entre les pays à faible revenu et les pays à revenu émergent ; c’est un signe», a-t-il noté. «A la fin de l’année 2022, plus de 338 millions d’enfants avaient été vaccinés et plus de 1, 1 million de décès avaient été évités. En dépit de ces progrès, des millions d’enfants sont encore laissés pour compte. A la fin de 2022, l’Afrique comptait plus de 11, 4 millions d’enfants insuffisamment vaccinés. Ce qui les rendait vulnérables à certaines des maladies les plus meurtrières au monde», a noté le président de l’Union des Comores, qui est d’avis qu’une collaboration et de nouveaux partenariats nous permettront d’offrir à nos communautés de meilleures conditions de vie.
abndiaye@lequotidien.sn

Amadeus

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