Parrainages-libération de Ousmane Sonko, scission de Yewwi : Cheikh Abdou Mbacké Bara Doly sans langue de bois…

Parrainages-libération de Ousmane Sonko, scission de Yewwi : Cheikh Abdou Mbacké Bara Doly sans langue de bois…

Le président du mouvement « Nékal Fi Askan Wi », Cheikh Abdou Bara Doly s’engage à mettre de l’ordre dans la campagne pour les parrainages et crache son amertume sur la scission de Yewwi Askan wi en décriant l’attitude des députés de Pastef qui cherchaient à prendre le contrôle des postes de leurs collègues de Taxawu Sénégal. Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly a également évoqué la réintégration du plus célèbre prisonnier du pays dans le fichier électoral.

Parrainage sous caution, pour combattre tout sabotage…

De l’ordre dans les parrainages. C’est le souci du parlementaire du groupe « Liberté – Démocratie et Changement » à l’Assemblée nationale. Cheikh Abdou Mbacké Doly propose : « Après avoir revu la loi sur les parrainages dans son article 57 alinéa 15 et 16 nous proposons que tout candidat qui veut prendre une fiche de parrainage, doit déposer une caution. Le montant de cette caution sera fixé par un arrêté comme la caution des candidats pour la participation aux élections. Cette loi régissant la caution va définir les règles. Celui ou celle qui obtient sa fiche de parrainage et ne dispose pas du nombre de parrains demandé, perd sa caution. J’estime que si on procède de cette manière on arrivera à bien sélectionner les candidats. Certains prennent des fiches pour des sabotages ou pour se faire un nom. D’ailleurs, ce qu’il faut savoir, c’est que d’après la dernière loi quand l’un ces 230 candidats qui déposent leur dossier au conseil constitutionnel meurt, on sera obligé de repousser les élections par ce même conseil constitutionnel. Et il n’y a pas de délai. On peut les repousser de 2 à 5 ans. Cela est très sérieux et les gens l’ignorent. Il faut aussi préciser que beaucoup de candidats soutiennent Macky Sall. Raison pour laquelle, nous avons déposé une proposition de loi et attendons que l’assemblée nationale statue parce que c’est une proposition de loi qui doit modifier le code électoral. C’est la loi qui nous le dit et je l’ai fait. J’en veux pour l’intérêt du peuple car tout le monde sait que le président Macky pose des obstacles pour écarter qui il veut et laisser participer qui il veut. Et pour moi comme il n’est pas candidat, il doit être neutre. On a déposé ce projet de loi depuis lundi on a ouvert le samedi et dimanche on n’a pas travaillé.»

Le cas Ousmane Sonko et ses fiches de parrainages…

Toujours dans le registre des parrainages, Le président du mouvement « Nekalfi Askan wi » plaide pour la cause du leader de l’ex-parti Pastef. «Par rapport au refus de lui remettre ses fiches de parrainage en se basant sur les articles 231 et 232 du code pénal, il s’est prononcé. Les gens du pouvoir croient que celui qui est condamné par contumace sera automatiquement radié des listes électorales conformément à l’article 28 du code électoral. Mais la contumace, quand on t’arrête ça saute. Tout le monde sait qu’Ousmane Sonko est arrêté par l’Etat. C’est pour cette raison après avoir reçu l’ordre du ministre de l’intérieur, ils ont refusé de lui remettre ses fiches de parrainage. L’administration fonctionne sur des ordres Ainsi, ajoute-t-il «comme d’habitude les avocats de Sonko ont déposé un référé au tribunal de Ziguinchor pour l’annulation de cette décision. Dieu a fait que le juge a posé un acte de grandeur, de courage et de vérité. C’est ainsi que le juge Sabassy Faye leur a donné raison. On s’en félicite et cela montre qu’il y a de bons juges dans ce pays. Je suggère à l’Etat de donner à M. Sonko ses fiches de parrainage. » Par conséquent, il déplore « l’attitude de l’agent judicaire de l’Etat. Il ne doit pas contredire le juge juste pour plaire à Macky Sall, c’est indigne de sa part. Et vous savez que l’agent judiciaire de l’Etat comme son nom l’indique, il représente l’Etat et que la libération de Ousmane Sonko est une demande nationale. Moi, si je suis candidat je veux que tous ceux qui veulent participer puissent le faire. Ousmane Sonko sera candidat par A ou B car sa candidature dépend du peuple et il s’est sacrifié pour ce peuple donc il doit lui rendre la monnaie de sa pièce. Nous demandons à l’Etat de prendre ses responsabilités sur les décisions de justice qui permettent à Ousmane Sonko de participer à ces élections.» Les dernières brouilles qui ont secoué l’hémicycle, choquent le parlementaire Cheikh Abdou Mbacké Bara Doly. « Dans notre groupe, nous avons 3 candidats que sont Karim Wade, Cheikh Abdou Bara Doly et Mamadou Lamine Diallo, on a maintenu notre groupe parlementaire avec chacun son poste de responsabilité qu’il occupait. Mais les députés de Yéwwi et de Taxawou ont bloqué les travaux de l’assemblée nationale. Ils ont mis aux arrêts les travaux de 10h à 18h. Après, ils ont proposé que les députés de Taxawu nous rejoignent. J’ai refusé catégoriquement car ils ont trahi le Yéwwi donc ils ne méritent pas d’être dans notre groupe», déplore-t-il avant de faire comprendre « qu’ils ont aussi trahi Ousmane Sonko en le laissant seul pour leur propre intérêt, une vraie honte pour cette coalition. »

Des députés veulent le maintien de Sonko en prison…

Abdou Mbacké Bara Doly estime d’ailleurs que «cette coalition n’a aucune utilité pour les Sénégalais. Donc, il est temps qu’Ousmane Sonko et ses alliés prennent leur destin en main. J’avais posé des actes auprès des chefs religieux pour la libération de Ousmane Sonko mais il y a des gens qui sont à Pastef qui se sont opposés à mon idée et ce ne sont pas des ordres de Ousmane Sonko. J’ai reçu Cheikh Bara Ndiaye et nous en avons discuté, j’ai parlé avec le Khalife général des Mourides et celui de Tivaouane. Malheureusement, il y a de ces gens qui veulent voir Ousmane Sonko en prison. Je crois que si je faisais partie de Pastef et qu’il se trouve dans cette situation, je ne vais pas retirer mes fiches de parrainage tant qu’il n’est pas libre. Il y a des députés de Pastef qui

fréquentent les députés de Benno Bokk Yakaar. Ces députés, je suis leur ennemi. Les parlementaires Birame Souleye Diop, Abass Fall et Guy Marius Sagna ne m’adressent pas la parole. Ils préfèrent le faire avec les députés de BBY.» Et pourtant, rappelle-t-il «Quand on a nommé Birame Souleye Diop, Ousmane Sonko m’a appelé pour me le confier, c’est moi qui l’ai aidé à avoir un bureau. Birame Souleye Diop lors de son arrestation, je lui ai rendu visite, il m’avait demandé de faire mon possible pour qu’il soit libre. A ma sortie, je me suis rendu chez Amadou Ba Premier ministre, Amadou Mame Diop, Omar Youm et Lamine Thiam. J’ai appelé le président Macky Sall et le ministre de la justice, j’ai fait tout mon possible jusqu’à sa libération. Je rappelle que Birame Souleye a été libéré à la suite  de négociations. Donc, il ne devait pas s’opposer à ce qu’on procède de la même manière pour Ousmane Sonko. Ousmane Sonko doit être libre car la prison n’est pas sa place. La libération d’Ousmane Sonko est une demande nationale et je vais tout faire pour qu’il soit libéré .» La scission récemment constatée dans Yewwi reflète, selon ce candidat à l’élection présidentielle, un manque d’expérience politique des parlementaires de Pastef. Explication : «Il y a eu une division du groupe parlementaire Yewwi. Les députés de Taxawou sont sortis et ont perdu quatre postes qui profitent à la coalition Benno Bokk Yakaar. Cela découle du manque d’expérience des députés de Pastef et du manque de concertation avec leurs aînés. Parce que si Aïssatou Touré qui est aux États Unis a perdu son poste de deuxième questeur à l’Assemblée nationale, c’est à cause de cette guéguerre entre Taxawou Senegaal et Pastef. Ce qui lui a fait très mal. C’est pourquoi d’ailleurs, ils l’ont immédiatement intégrée dans la vice-présidence de l’Assemblée nationale. Tout le monde sait que nous allons vers des élections et que le budget de l’Assemblée c’est 23 milliards. A cause de cette guéguerre, ils ont perdu ce poste leur permettant de contrôler le budget. Les députés de Pastef devaient gérer ça jusqu’aux élections, dans six mois. Cette scission montre qu’ils ont trahi le peuple. Cela ne devait jamais se passer à l’Assemblée nationale en ce moment où ils devaient plaider la cause de l’Assemblée nationale parce que la vie est chère, le coup de l’électricité flambe, l’insécurité règne encore. Voilà ce qui devait être nos préoccupations nous tous au lieu de nous soucier de postes et des positionnements. Et ce n’est pas normal.» Le parlementaire mouride s’arme de sa verve et poursuit : «Cela va leur coûter 25 millions en faveur de Benno Bokk Yakaar. Je dénonce aussi la manière dont Benno a réparti les postes. Certains postes devraient revenir à Wallu. Mais ils ont profité de la situation en s’acaparant de tous les postes. Maintenant, il est temps qu’on se batte pour dégager le régime de Macky Sall. Qui permet à Amadou Bâ de bouger comme il veut dans le pays et qui interdit à l’Opposition de manifester, de battre campagne. Je dis à Amadou Bâ que s’il verse dans la continuation tel que prônée par le Président Macky Sall, il risque de ne même pas accéder au second tour. Parce que le peuple a vomi son mentor qui a gaspillé l’argent du contribuable, emprisonné des responsables politiques, brisé l’espoir de la jeunesse. Ce qui a favorisé l’immigration clandestine. Il faudrait mieux qu’il change de cap dès maintenant. Après calcul, j’ai constaté que 250 mille personnes ont émigré en Europe et en Amérique. Tous ces jeunes sont munis de carte d’identité et devraient voter pour l’Opposition. Cela veut dire que nous avons perdu 250 mille électeurs dans la frange des jeunes. J’en appelle à la vigilance de cette jeunesse. Je leur demande de rester pour qu’on puisse ensemble dégager le régime de Macky Sall et restaurer l’espoir. Il ne faut pas qu’ils se découragent.»

Mame Boye Diao, Aly Ngouille Ndiaye au banc des accusés…

Les dissidents de Benno Bokk Yakaar également ont subi la foudre du député. D’après Bara Doly, Aly Ngouille et Mame Boye Diao n’ont pas leurs places dans la course pour les prochaines élections présidentielles. Et pour cause : «certains candidats sortants de Benno Bokk de comme Mame Boye Diao, doivent être arrêtés et jugés. Il est impliqué dans le litige foncier des filaos de Guédiawaye et à l’Aéroport de Yoff. Il n’a jamais bien géré le foncier. Que tout le monde sache que voter Mame Boye Diao, c’est verser dans le compte politique de Macky Sall. Si je deviens président de la République, il fera partie des premiers convoqués devant la justice», menace celui qui ne comprend également pas la candidature de Aly Ngouille Ndiaye. Car, «c’est lui le ministre de l’intérieur qui en 2019 avait empêché Karim Wade et Khalifa Sall de participer aux élections. C’est lui qui a instauré l’article 57. Aujourd’hui c’est lui qui tire sur Macky parce qu’il ne l’a pas choisi comme candidat de Benno, après l’avoir servi pendant 12 ans. C’est malhonnête. Cette façon de faire n’est pas conforme à nos valeurs. Il doit d’ailleurs éclairé la lanterne des Sénégalais sur l’affaire Arcelor Mittal, et Bigtogo et sur son budget de campagne.» Il sensibilise pour terminer autour de sa propre candidature: «c’est pourquoi je vous dis, vous les jeunes de ne pas vous laisser divertir. Le bon candidat, le meilleur candidat c’est Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly. Celui qui n’a jamais pris l’argent du contribuable, celui qui ne se soucie que du bien-être des populations. Si jamais Macky Sall me barre la route, que tout le monde sache qu’il ne veut pas qu’un candidat du monde religieux soit président de la République. Si c’est le cas, nous sommes prêts à accompagner le candidat le mieux placé et le porter à la tête de ce pays. Mon premier souci, c’est la participation de Ousmane Sonko. Parce qu’on doit arrêter d’emprisonner qui veut devenir président dans ce pays. »

Amadeus

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