Zircon de NIAFRANG, « ça serait une erreur monumentale de retirer la licence déjà octroyée à Astron » (Collectif)
Une certaine presse a fait état de l’éviction de Aston dans l’exploitation du zircon de Niafrang dans le département de Bignona. Cela n’a pas enchanté des fils de la localité : Idrissa Diédhiou, Président du Conseil de la Jeunesse de Diouloulou, le professeur Ibrahima Ama Diemé avec sa casquette de membre du Groupe de Réflexion pour la Paix en Casamance, le vieux Cheikh Atab Diedhiou et le géologue Amath Bodiang sont sortis de leur réserve et mettent en garde l’Etat.
Astron est l’entreprise qui détient la licence qui a fait la prospection et a découvert le minerai de zircon de NIAFRANG dans le département de Bignona, en Casamance. Ses concurrents montent les populations locales par les manipulations contre Astron. Ce qui fait que l’entreprise a du mal à tirer son épingle du jeu.
«Le département de Bignona, la région de Ziguinchor dans son ensemble, devrait rendre un vibrant hommage à Dieu qui nous a doté d’importantes richesses variées : les ressources halieutiques, forestières, minières etc. Qu’on n’est pas encore exploité le zircon est inquiétant. Une licence de prospection a été octroyée par l’Etat du Sénégal à une entreprise qui a fait les prospections et a découvert le minerai. Des gens sont sortis ailleurs pour apeurer les populations sur les conséquences médicales de cette découverte. Lorsque l’opinion a su qu’il s’agissait de mensonges, ils ont changé de fusil d’épaule soutenant que c’est la rébellion qui ne veut pas cette exploitation. Ces derniers ont par la suite compris qu’il s’agissait de manipulation. Il s’agit d’un problème concernant diverses entreprises, divers lobbying…», a déclaré Ibrahima Ama Diémé.
M. Diemé estime que «les autorités doivent comprendre que Nianfrang dans la commune de Kafountine a besoin comme dans les autres localités que l’Etat s’engage avec ses prérogatives à faire respecter l’exploitation de la ressource. Puisse qu’un permis d’exploitation a été octroyé à une structure bien reconnue au niveau mondial.
«Il faut laisser à cette société la latitude d’exploiter le zircon et qu’elle respecte ses engagements vis à vis des populations de Niafrang», a plaidé le membre du Groupe de Réflexion pour la Paix en Casamance.
Position partagée par le jeune Idrissa Diedhiou, Président du Conseil de la Jeunesse de Diouloulou qui polarise aussi l’arrondissement de Kataba 1. Pour lui, «Il y des menaces qui se font sentir avec certaines personnes qui veulent profiter de cette affaire de Zircon. Ils veulent s’accaparer de ce minerai pour le vendre aux chinois en installés en Gambie. Nous qui représentons la jeunesse on ne peut pas l’accepter. Ce qu’on nous disait de l’exploitation du zircon, on sait aujourd’hui que c’est archi faux. Nous sommes aujourd’hui convaincus que l’exploitation de ce minerai va participer au développement de notre pays».
Du côté des sages, représentés par Cheikh Atab Diedhiou, on manifeste également son optimisme sur le zircon de Niafrang qui doit être exploité par Astron, la société qui a découvert le minerai. « Il est important que nos parents, nos frères reçoivent les bonnes informations sur l’exploitation du Zircon à Niafrang. Etant ingénieur géologue et fils de la Casamance, je suis bien placer pour donner les détails techniques concernant l’exploitation de ce minerai qui suscite tant d’avis controversés. Contrairement à ceux que certaines personnes disent, la question de l’exploitation du zircon n’a jamais posé de problème dans la mesure où l’exploitation de ce produit ne nécessite l’utilisation d’aucun produit qui peut déteindre sur la vie des populations. Alors, je ne vois pas comment cette exploitation peut-elle créer des maladies respirations et du cancer. Les seuls défis à relever sont : La protection des rizières et l’eau qui sera utilisé pour l’exploitation », a laissé entendre le géologue Amath Bodiang.
Avant de poursuivre : «à propos de la protection des rizières contre l’ensablement, le rapport d’études d’impact environnement a recommandé la mise en place d’une digue de protection et de haies de vétiver ou tout autre système efficace pour la protection des rizières. Et concernant l’eau qui sera utilisée pour l’exploitation, il sera pompée à partir de la nappe semi profonde du paléocène (d’éocène supérieur au pliocène située entre 140 et 220m) pour éviter toutes interférences avec la nappe superficielle qu’utilise les habitants».
S’agissant du retrait de la licence à Astron, il est d’avis : «ça serait une erreur monumentale de retirer la licence déjà octroyée à Astron dans la mesure où la société a obtenu le permis d’exploitation et l’Etat n’a fait aucun effort pour garantir la sécurité pour l’exploitation. Il faut souligner que la compagnie Astron Corporation Limited, l’une des plus grandes compagnies qui exploite les minéraux lourds au monde, possède l’expertise pour pouvoir exploiter et réhabiliter l’environnement contrairement aux autres prétendants. Et il serait très risqué d’avoir un contentieux avec une multinationale, car il peut s’avérer très couteux pour l’Etat du Sénégal comme cela a été le cas avec Carnegie à qui l’Etat Gambien doit payer 23 millions de dollars soit 14 milliards de FCFA après arbitrage international»