Présidentielle 2024 : Idrissa Seck et Macky Sall ou l’entente secrète de deux frères libéraux ?
Idrissa Seck donc fait face à la presse et devant ses militants venus nombreux prendre part à cette rencontre médiatique, le Président du parti Rewmi s’est offert un grand show. Comme il le fut annoncé, il « a déclaré » sa candidature, mais ne désiste pas de son poste de Président du Cese et mieux encore attend d’être « renvoyé » par le Président Macky Sall.
Dans son long discours, un exercice de communication qui n’est jamais périlleux pour le vieux sage du Rewmi, lui que l’on connait pour ses tournures langagières parfois abracadabrantes, parfois qui semblent plus être une poudre de perlimpinpin qu’une évidence incontestable, lui tantôt imam, tantôt moraliste, tantôt politiste, tantôt philosophe et parfois même expert en géopolitique, racontant par pause dialectique, avec fierté, son passé d’un brillant garçon à 18 ans directeur de campagne d’un candidat à une élection présidentielle, qui intègre l’une des plus prestigieuse école aux Usa, Idrissa Seck a pu démontrer combien il était capable d’aller et retour « diplomatiques » pour dire sans offenser, sans injurier et écornure aucune, ce qu’il compte faire entendre.
Après cette face to face avec la presse, beaucoup de Sénégalais sont d’abord restés à leur faim. Qu’était venu dire Idy ? Jusqu’à la fin de son exercice, Idrissa Seck n’avait jamais évoqué sa candidature, ni la volonté de briguer un troisième mandat tant reproché au Président Macky Sall qui n’a toujours pas « sifflé », une belle note et en un bon « berger » allant dans ce sens, mais qui préfère s’occuper de « ses troupeaux » avant toute autre aventure. Il a fallu à la presse l’audace des questions pour faire dire au dernier des Mohicans de Thiès ce que tout le monde attendait : « Qui peut imaginer, qu’Idrissa Seck ne puisse pas prendre part à une élection présidentielle au Sénégal ? » Et pour dire qu’il sera candidat, mais que son allié, le Président Macky Sall, selon un expert qu’il a consulté, « n’en a pas le droit », celui-ci se basant sur la Constitution.
Mais selon beaucoup d’analystes politiques, Idrissa Seck serait en bonne attente avec Macky Sall, surtout eut égard de la méfiance, l’hésitation, les incohérences et les gymnastiques langagières de démonstrations, d’orientations et parfois des exercices qui ont plus vanté le Président Macky Sall, s’en prenant parfois violemment à Ousmane Sonko qui ignorerait les dangers de l’Etat incarné par le Président Macky Sall qui peut en finir avec lui avant même la fin d’une journée, mieux annonçant une tournée qui offrira de cadre de dialogue et d’échanges pour parler des candidats à fin de répondre à des questions comme « accepteriez-vous d’avoir comme Président de la République des voleurs de deniers publics, des violeurs, des menteurs, des détourneurs de fonds ? etc. ».
Sur le plan électoral, beaucoup savent qu’une candidature d’Idrissa Seck est plus bénéfique aux libéraux qu’autre chose, mais surtout au Président Macky Sall face à Ousmane Sonko. Si par accident de circonstances électorales, Macky Sall allait au deuxième tour avec Ousmane Sonko, au cas probant où ils se présentent tous les deux, il sera plus naturel qu’un Idrissa Seck arrivé troisième soutienne Macky Sall pour faire basculer les tendances en faveur de Macky Sall. Une évidence politique connue des mathématiciens électoraux. Ainsi, l’on se demande est-ce que réellement Macky Sall et Idrissa Seck ne serait pas dans un deal politique pour que les libéraux restent encore longtemps au pouvoir pour donner vie au rêve du Président Abdoulaye Wade, leur patron commun. Et quid pour Karim Wade ?