Sahara occidental : Deux migrants retrouvés morts dans une embarcation, 200 Sénégalais secourus

Sahara occidental : Deux migrants retrouvés morts dans une embarcation, 200 Sénégalais secourus

Deux personnes ont été retrouvées mortes jeudi à bord d’une embarcation transportant un total de 274 migrants, dont une majorité de Sénégalais, interceptés par des gardes-côtes marocains au large de Dakhla, au Sahara occidental, selon une source militaire.

Parmi les migrants secourus se trouvaient « 200 Sénégalais, 66 Gambiens, 3 de la Guinée-Conakry, 2 Maliens et un Sierra-Léonais », a indiqué la source militaire à l’agence de presse marocaine MAP.

Les deux corps, dont l’origine n’a pas été précisée, ont été transférés à la morgue d’un hôpital de Dakhla tandis que les migrants secourus ont reçu les soins nécessaires avant d’être remis à la gendarmerie pour les procédures administratives d’usage.

Leur pirogue, interceptée à 290 km au sud de Dakhla, était partie il y a six jours des côtes sénégalaises pour rejoindre clandestinement les îles Canaries, selon la même source.

Lundi, la marine marocaine avait repêché trois corps de migrants et porté secours à 189 autres, tous Sénégalais, alors qu’ils étaient à bord de deux embarcations « en difficulté » au large de Dakhla.

La route migratoire des Canaries, porte d’entrée vers l’Europe dans l’océan Atlantique, connaît un fort regain d’activités au départ des côtes du nord-ouest de l’Afrique ou des côtes marocaines et du Sahara occidental, territoire disputé et contrôlé à environ 80% par le royaume marocain.

Plus de 23.500 migrants ont atteint l’archipel entre le 1er janvier et le 15 octobre, soit environ 80% de plus que sur la même période l’année dernière, selon le ministère de l’Intérieur espagnol.

Sur les deux premières semaines d’octobre, 8.561 migrants sont arrivés, un chiffre record selon les médias espagnols, depuis une précédente crise migratoire, en 2006.

Cette « recrudescence » des arrivées est liée à « la déstabilisation au Sahel », a estimé le ministre de l’Intérieur espagnol, Fernando Grande-Marlaska.

AFP

Amouradis

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