Blocage des caravanes de l’opposition par la gendarmerie : Mame Boye Diao charge le gouvernement
Au motif d’absence d’autorisation de circulation, des candidats à la candidature à l’élection présidentielle ont été interceptés par la gendarmerie dans leurs collectes de parrainages.
Après le président d’Awalé, Abdourahmane Diop, bloqué par la police à hauteur de Kébémer, Khalifa Ababacar Sall, leader de la coalition Taxawu Sénégal, a été également stoppé par la gendarmerie de Louga. Une situation qui a fait réagir Mame Boye Diao.
En pleine campagne de collecte de signatures pour le parrainage, l’ancien directeur général de la Caisse des dépôts et consignations a déploré le fait que l’on déroule le tapis rouge au Premier ministre, « candidat du pouvoir » et que l’on barre la route à ceux de l’opposition.
« Cette situation que je considère comme une sorte de faveur qu’on veut faire à une partie de la candidature à la candidature à l’élection présidentielle, en défaveur des autres candidatures. Je ne peux pas comprendre que dans le contexte actuel de collecte de parrainages qu’on ne puisse pas permettre aux candidats à la candidature de sillonner librement le Sénégal, de pouvoir se regrouper dans de grands rassemblements partout où ils peuvent le faire dans le pays, pour pouvoir convaincre les populations à leur donner ces parrainages dont ils ont besoin pour prétendre au suffrage du Sénégal », déplore Mame Boye Diao.
C’est pourquoi, poursuit-il, « j’invite toutes les autorités en charge du processus électoral d’ouvrir les vannes et de permettre à chaque candidat à la candidature de pouvoir aller à la rencontre des Sénégalais et de les convaincre pour qu’ils puissent les parrainer. C’est fondamental, parce que nous sommes dans un pays démocratique. La démocratie, c’est l’expression plurielle, quelle qu’elle soit, et il faudrait qu’on accepte que les forces politiques, de quelle envergure qu’elles soient, puissent naturellement sillonner le Sénégal, partir à la rencontre du Sénégal sous les formes qu’elles veulent, sauf quand elles sont violentes », a-t-il déclaré sur Iradio.