Affaire homosexuel de Kaolack : La réaction surprenante de Jean-Marie François Biagui
Il est présumé homosexuel, il décède et il est inhumé au cimetière musulman, selon le canon islamique y relatif. Puis des individus, surgis de nulle part, décident de profaner la tombe du défunt, déterrent son corps et l’incinèrent, selon leur « canon » à eux.
Aussi, dans la même région, un expatrié français, qui aura précédé celui-ci de quelques jours seulement, décède-t-il. Marié à une Musulmane, personne ne lui connaissait jusqu’à sa mort aucune pratique de l’islam. Suffisant pour qu’on refuse à sa dépouille, qui n’en demande pas tant, l’accès au cimetière musulman.
Or, en tant que Français il est présumé de culture chrétienne. On se tourne alors vers le curé de la paroisse de la juridiction compétente. Les enfants du défunt sont scolarisés à l’école catholique, où du reste la générosité de leur défunt père est légendaire. Sauf que lui n’était pas « catholique », tandis que sa générosité, manifestement, l’était, pour être appréciée de tous. Sa dépouille est alors déclarée non-recevable par le curé.
Intervient alors l’armée, l’armée-la-sainte ! ai-je envie de m’écrier, qui va offrir au défunt une sépulture décente au cimetière dédiée aux militaires. Il se trouve d’ailleurs que le défunt était un ancien militaire. Militaire un jour, militaire toujours ! dans le temps et dans l’espace. N’est-ce pas une belle chose qu’une telle devise ? qui ne serait point, cependant, ni catholique ni musulmane chez les Chrétiens et Musulmans.
Entre-temps, c’est-à-dire dans ces entrefaites, tout le monde parle de la « vidéo », mais personne ne l’a vue, ni visionnée. Elle mettrait en scène un émissaire du président bissau-guinéen et Salif Sadio. Personne ne connaît non plus l’objet de la mission de l’émissaire du président Umaro Sissoko Embalo, toutefois tout le monde se souvient de l’engagement de celui-ci aux côtés du président Macky Sall dans la recherche de la paix en Casamance.
Et pourtant, quoi en l’espèce de plus éloquent et de plus pédagogique que la vidéo elle-même, si tant est qu’elle existe et qu’elle soit authentique ?
Par Jean-Marie François Biagui