Emeutes lors du procès en Appel Sonko-Mame Mbaye Niang : Le parti Pastef dénonce «la violence d’Etat»
Dans un communiqué, le Bureau politique du parti Pastef a condamné «la violence d’Etat dans notre pays». Les partisans de Ousmane Sonko dénoncent ainsi les arrestations et appellent les militants du parti à maintenir la mobilisation sur tous les terrains pour protéger leur «projet».
Le parti Pastef qualifie de «violence d’Etat», les arrestations de certains de ses militants. Alors que le procès en appel pour diffamation de son leader est prévu aujourd’hui, le Bureau politique du parti Pastef a, dans une déclaration, condamné et dénoncé «vigoureusement la recrudescence de la violence d’Etat dans notre pays». Selon les auteurs du document, la dernière en date, c’est «l’arrestation arbitraire et illégale du Secrétaire général du parti, Bassirou Diomaye Faye, ce vendredi 14 avril 2023 à 22h, à la sortie de son bureau». D’après eux, cette arrestation «est encore une violation flagrante des droits fondamentaux et constitue une menace pour la sécurité du pays et la dignité des personnes».
A cela, soulignent-ils, «s’ajoute le caractère infondé et très léger des charges retenues contre lui». Et d’insister : «Le parti Pastef condamne fermement ces pratiques de la violence d’Etat sous toutes ses formes telles que l’usage excessif de la force, les atteintes répétées à l’intégrité physique du président Ousmane Sonko et la destruction de biens lui appartenant, les détentions et arrestations arbitraires, les centaines de détenus politiques, les tortures.»
Les membres de ce parti parlent aussi des «exécutions». Il s’agit, à les en croire, «des 18 morts entre mars 2021 et mars 2023, les cas Mariama Sagna, François Mancabou, et les disparitions forcées de Didier Badji et Fulbert Sambou».
Tenant le président de la République pour responsable de cette situation, les partisans de Ousmane Sonko lui exigent «de mettre fin à cette violence d’Etat, de respecter les droits fondamentaux des Sénégalais et de libérer tous les détenus politiques».
Soutenant que la lutte continue, «le parti Pastef appelle les militants et sympathisants à se mobiliser davantage pour être mieux préparés à mener les batailles pour la libération des otages de Macky Sall et surtout contre sa troisième candidature illégale et immorale».
Malgré cette «violence d’Etat», le parti appelle ses «militants à maintenir la mobilisation sur tous les terrains pour protéger le projet et son porte-étendard, Ousmane Sonko».
dkane@lequotidien.sn