Le président de la COP28 accusé d’avoir voulu conclure des marchés dans les énergies fossiles
À quelques jours de l’ouverture de la COP28 aux Émirats arabes unis, le président de ce sommet Sultan al-Jaber est sous le feu d’une enquête de nos confrères de la BBC. Ceux-ci disent avoir pu consulter des documents qui attestent que ce dernier, également patron de la compagnie pétrolière Adnoc, a voulu utiliser son rôle à la COP pour conclure des marchés dans les énergies fossiles. Des révélations qui font tache, alors que la sortie des énergies fossiles est l’un des sujets du sommet.
La longue enquête publiée par la BBC s’appuie sur des documents recueillis par des journalistes indépendants, membres du Center for Climate Reporting, qui ont fuité grâce à un lanceur d’alerte resté anonyme par peur des représailles.
Ces documents auraient été préparés par des membres de l’équipe des Émirats arabes unis pour la COP28, afin d’organiser des rencontres avec au moins 27 gouvernements étrangers avant le sommet.
Parmi ces pays : la Chine qui, selon l’un des documents, pourrait être un partenaire potentiel pour la compagnie pétrolière Abu Dhabi National Oil Company (Adnoc), autour des opportunités sur le gaz naturel liquéfié au Mozambique, au Canada ou encore en Australie.
Dans un autre document, il est suggéré de glisser à un ministre colombien qu’Adnoc se tient prêt pour aider le pays à développer ses ressources en énergies fossiles. D’autres notes équivalentes concernent l’Égypte ou l’Allemagne.
Un porte-parole de la COP28 a rétorqué que les documents évoqués dans l’article de la BBC étaient inexacts et qu’ils n’avaient pas été utilisés par la COP28 lors de réunions. Quant à l’équipe des Émirats arabes unis, elle a simplement répondu que les réunions privées étaient privées.
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