Émissions mondiales de CO2 : Les risques qui pèsent sur l’Objectif de l’accord de Paris
À Dubaï, l’objectif de l’accord de Paris sur le climat est plus que jamais dans le rouge. Ce qui ressort des conclusions du réseau international de recherche sur le carbone. D’après ses conclusions, le seuil critique 1.5 degrés Celsius pourrait être atteint et ce, dès 2030. Un seuil qui avait été fixé en 2015 pour éviter d’accélérer la destruction de la planète. Une étude révélée, ce mardi matin et en présence sans doute de certains lobbyistes du pétrole. Près de 2500 ont déposé leur valise dans la ville émiratie.
La presse mondiale a braqué sur eux ses projecteurs. En cause : les scientifiques du réseau international de recherche sur le carbone ont publié ce mardi 5 décembre à Dubaï leur rapport sur la question. Et le tableau est peu reluisant. D’après leurs conclusions, le seuil critique de 1.5 (degrés Celsius) pourrait être atteint dès 2030. Le seuil critique, c’est quoi exactement ? c’est un seuil fixé par les scientifiques et approuvé par 194 pays en 2015 dans le cadre de l’accord de Paris sur le climat pour limiter les conséquences du changement climatique. Huit ans plus tard, cet objectif risque d’être, principalement noyé par les énergies fossiles, ont alerté les scientifiques. Elles pèsent 90 % sur la balance du bilan carbone, note le réseau de plus de 120 experts, composé d’une centaine d’instituts de 17 pays.
Il souligne que la courbe des dioxydes de carbone devrait augmenter de 1, 1 % par rapport à l’année 2022. Parmi les principaux émetteurs et première ligne : la Chine. Sa part dans la balance des CO2 est estimée à 31 %. Elle est suivie par l’inde et d’ailleurs ses émissions ont été également revues à la hausse avec 8 %.
Dans cette course contre le réchauffement climatique, le charbon est au cœur. Il règne en maître avec 41 %, le pétrole se signale également avec 14 %. Des chiffres qui battent des records à l’image de la COP 28 au rythme des énergies fossiles. Un dossier qui cristallise les négociations en présence des lobbyistes.
Selon une ONG « Kick Big Polluters Out » (« Expulser les gros pollueurs », près de 2500 lobbyistes ont déposé leur valise de pétrole à Dubaï.
Pape Ibrahima NDIAYE (Envoyé spécial à Dubaï)