Son procès renvoyé à demain: Pourquoi Sonko n’est plus le maître du temps…

Son procès renvoyé à demain: Pourquoi Sonko n’est plus le maître du temps…

Dans une course à la candidature, Ousmane Sonko a perdu une bataille importante : celle du temps. Le verdict sur sa réintégration dans les listes électorales, prévu demain, Sonko n’aura pas assez de temps matériel pour déposer à temps sa candidature. Explications. 

Est-ce que le juge Ousmane Racine Thior va confirmer la décision de son collègue Sabassy Faye de Ziguinchor, ou va-t-il l’infirmer ? Ce n’est plus qu’une question d’heures avant d’en avoir le cœur net. Demain, il va rendre son verdict. En attendant sa décision, Ous­mane Sonko sait d’ores et déjà qu’il a perdu une bataille voire même la guerre. En effet, le temps joue contre lui. La campagne de parrainage est close. L’heure est désormais au dépôt des dossiers de candidature au Conseil constitutionnel et ce, jusqu’au 26 décembre prochain. Or, dans tous les cas, la décision du juge Ousmane Racine Thior va être attaquée en deuxième instance. Il n’est pas assuré que l’affaire soit vidée dans les 12 jours qui séparent la décision du juge Ousmane Racine Thior de la clôture des dépôts de dossiers de candidature.  A partir du 27 décembre, le Conseil constitutionnel va s’adonner au contrôle de la régularité des parrainages jusqu’au 12 janvier 2024. Qui va coïncider avec le début du contrôle de l’exactitude matérielle des neuf pièces nécessaires à la candidature pour les candidats qui ont validé le parrainage. La liste officielle des candidats est attendue aux alentours du 19-20 janvier. Soit presque un mois et 10 jours après la décision du juge Ousmane Racine Thior. Si Ousmane Sonko obtient gain de cause, comment va-t-il faire pour déposer sa candidature alors que les délais sont dépassés ? Devant le fait que le Code électoral soit jusqu’ici muet par rapport à un tel cas de figure, quelle attitude devrait être observée par les autorités en charge de la matière électorale ?

Faut-il le rappeler, c’est l’affaire Adji Sarr qui a indisposé le «Patriote» en chef. En effet, accusé de viol par la jeune masseuse, il a été jugé par contumace et reconnu coupable de corruption à la jeunesse. Il a pris deux ans ferme. Mais la conséquence de cette condamnation est une déchéance de ses droits civiques. Le sous-préfet des Almadies, saisi par le Ministère public, a retiré le nom de Ousmane Sonko des listes électorales. Une décision attaquée par les conseils du maire de Ziguinchor. Le juge Sabassy Faye, pour non-satisfaction des conditions d’application du jugement par contumace, décide de casser la décision du sous-préfet des Almadies.

Finalement, la Cour suprême envoie les deux parties au Tribunal d’instance Hors classe de Dakar pour vider l’affaire. La décision est attendue de­main.  En attendant, la prolongation en deuxième instance.
mgaye@lequotidien.sn

Amadeus

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