Le Syndicat des travailleurs de la Justice décrètent d’autres 72 heures de grève
Le Syndicat des travailleurs de la Justice (Sytjust) continue son bras de fer avec le Gouvernement sénégalais. Il a décrété 72 heures de grève à partir de mercredi 27 décembre.
« Les 24 heures de plus par rapport aux grèves de 48 heures observées les cinq dernières semaines sont la réponse à l’absence de réaction de Monsieur Gallo BA, Ministre de la Fonction publique face aux exigences que le SYTJUST lui a expressément adressées dans son préavis de grève du 19 octobre 2023 », lit-on dans le communiqué.
Qui poursuit: « Par cette intensification de la grève, le SYTJUST s’insurge aussi contre la langue de bois dont Monsieur Gallo BA et l’un de ses collaborateurs ont fait montre, la semaine dernière, à travers un communiqué et une sortie à travers une chaine de télé de la place. Ils ont voulu de cette façon substituer la problématique de la dénaturation d’une délibération du gouvernement à un juridisme qui ne convainc guère. Par des élucubrations juridiques, le Ministre de la Fonction publique et son collaborateur ont essayé d’éluder les faits de falsification et de substitution perpétrées par des juristes de la Fonction publique contre des projets de décrets adoptés par le gouvernement lors du conseil des ministres du 25 juillet 2018 et qui empêchent, depuis cinq ans, les greffiers d’accéder à la hiérarchie réelle de leur corps et le personnel au corps des assistants des greffes et parquets ».
Le Sytjust a relevé que Monsieur Gallo BA et son collaborateur ont désinformé l’opinion publique lorsqu’ils ont affirmé en ces termes que « la migration de la hiérarchie B2 à la hiérarchie A2 n’entraine pas un basculement automatique dans le nouveau corps mais nécessite une mise à niveau professionnelle prévue par la loi n° 61-33 du 15 juin 1961 portant Statut général des fonctionnaires ».
Le Sytjust ajoute que « Cette affirmation gratuite n’est soutenue par aucune disposition de la loi visée. Celle-ci ne contient nul part les termes juridiquement impropres tels que migration, basculement automatique et mise à niveau professionnel auxquels ils ont eu recours ».
Les travailleurs de la justice se disent résolus « à intensifier davantage la lutte pour empêcher la déstructuration, voire la destruction du corps des greffiers et celle du plan de carrière de tous les fonctionnaires de la justice. Le Président de la République devrait alors reprendre les choses en main pour empêcher le profond dysfonctionnement du service public de la justice mais aussi pour faire respecter ses engagements ».