Message à la nation du chef de l’Etat: Un discours bilan aux allures d’adieu

Message à la nation du chef de l’Etat: Un discours bilan aux allures d’adieu

Comme chaque fin d’année, le Chef de l’Etat a livré son message de nouvel an à l’endroit de son peuple. Ses ambitions post-présidentielles. Cette fois, c’est un discours qui dresse le bilan de ses douze ans de règne comme président de la République du Sénégal, mais qui exhibe ses ambitions pour ce « pays qui le tient à cœur». Dans ce sens, Macky Sall annonce la création d’une Fondation pour la paix, le dialogue et le développement de son pays» comme il le faisait en tant que président de l’Union Africaine dans un continent qui vit des exactions extrêmes.

Il fallait d’abord chanter son bilan réalisé après deux mandats de règne. Puisque c’est le dernier rendez-vous avec son peuple en pareille circonstance.

                  Un bilan éducatif «mitigé»

Dans le domaine de l’éducation, le président se glorifie de ses réalisations avec le nombre d’Universités construites en deux mandats. Alors en 52 ans de règne Senghor-Diouf-Wade, le Sénégal ne comptait que deux Universités. Mais ce bila matériel éducatif ne semblent pas emballer les syndicalistes Mbaye Sarr, secrétaire général national du Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation (Sadef) souligne le déficit d’enseignants et le cas des décisionnaires. « Ce que nous attendions du président de la République, il ne l’a pas dit. Le déficit d’enseignant, la question relative au statut des enseignants décisionnaires qui reste et demeure une question préoccupante pour notre organisation. La situation liée au rappel que l’Etat doit aux enseignants notamment sur les rappels des validations, les rappels d’avancement, les rappels d’intégration estimés à des milliards », a-t-il déclaré sur les ondes de la RFM.
Dans l’enseignement supérieur aussi, le secrétaire général du Syndicat unique des enseignants du Sénégal (SUDES) déplore le retard dans le paiement des salaires et la fermeture des universités. «Entre ce qui est dit et ce qui est fait, le décalage est immense. À l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, les salaires ne sont pas payés. L’université est fermée depuis 6 mois. Vous ne pouvez dire que nous voulons que des étudiants soient performants et avoir un système adapté pendant que vous fermez l’université et vous demandez aux étudiants qui ne peuvent pas payer leur petit-déjeuner de 50 francs cfa de se déplacer vers le Cices, au théâtre Daniel Sorano, ça c’est du sabotage organisé », a dit Ndéné Mbodji. Son constat contraste la position de Saourou Sène qui a lpue le bilan du chef de l’Etat, qui selon lui, a fait ce qu’aucun président n’a fait pour l’éducation nationale. L’ancien syndicaliste et conseiller du président de la République note que  «Macky Sall a élargi la carte universitaire sénégalaise, construit plus de 3 (trois) universités, ramené ces centres régionaux universitaires en université plein.»

Emigration clandestine et «mirages tragiques» à  éviter…

Un autre phénomène de société qui hante le monde, particulièrement l’Afrique qui voit sa jeunesse en quête du mieux être braver les vagues dangereuses de la mer pour rallier l’Europe. Pour l’ancien président de l’Union Africaine, ce fait qu’on appelle l’Emigration clandestine est «un mirage» qui accroche les jeunes au seuil de la mort. A  ces fils du continent particulièrement ceux du Sénégal, le président Macky demande de ne pas s’embarquer dans cet aventure incertaine au risque de leur vie. «L’avenir de notre jeunesse, c’est ici, chez nous qu’il se réalise, pas dans les mirages tragiques des réseaux de l’émigration clandestine qui arnaquent nos jeunes et leurs familles.»  Pourtant pour contenir ses jeunes dans un pays en voie de développement, le gouvernement du Sénégal avait élaboré un programme d’emploi. Ce qui rend «heureux » le président  «d’annoncer que j’ai renouvelé pour trois ans le Programme XËYU NDAW ÑI, portant sur 82 000 emplois jeunes pour un montant de 450 milliards de fcfa.» Macky Sall a estimé que : « grâce à ces tous ces instruments actifs sur l’étendue du territoire national, nous avons amélioré le cadre de vie de nos villes, construit et réhabilité des lieux de cultes, créé des emplois et autres activités génératrices de revenus ».
Mieux, selon le chef de l’Etat, « des milliers de jeunes et femmes porteurs de projets, dont 250 000 attributaires de prêts de la DER/FJ » ont été « financés ». Ceci, a « permis à des millions de bénéficiaires d’accéder à des services sociaux de base, y compris la couverture maladie, dont le taux est passé de 20% en 2013 à 53,2% en 2023 », a-t-il informé.  Se voulant un véritable combattant pour la paix et la stabilité de la nation, Macky Sall a également dénoncé les opposants les plus radicaux. Il les accuse de vouloir semer le chaos dans le pays avec des discours populistes et de la manipulation Ainsi, il fait comprendre «ce soir, ( 31 décembre) à mes chers compatriotes, de façon insistante et solennelle, combien il importe de préserver la paix, la sécurité et la stabilité de notre pays. (…) Dans un monde de conflits et de violence sous toutes ses formes, les temps sont troubles et incertains. Nous devons sans cesse nous convaincre que rien n’est définitivement acquis.» Car, il est  convaincu que « tout peut basculer quand la paix est rompue, quand l’extrémisme, le populisme et la manipulation s’emparent des esprits, banalisent la violence, et imposent le faux à la place du vrai.
L’extrémisme, la manipulation et le populisme sont les ennemis mortels de la démocratie, de l’Etat, de la République et de la nation».
D’où la nécessité «de préserver notre vivre ensemble, pour que notre pays reste une nation unie dans sa diversité, dans la paix, la sécurité, la stabilité et la protection de notre héritage spirituel et socioculture. »

A.S

Amadeus

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