Préparation de la korité : Les prix du poulet flambent, les vendeurs rassurent…
Le mois de ramadan tire à sa fin. La fête de la korité se prépare avec une flambée des prix sur le marché. Aux marchés Dior des Parcelles Assainies ou encore à celui de Liberté 6, les commerçants partagés la psychose due par la maladie Newcastle qui fait des ravages dans les poulaillers expliquent la hausse des prix du poulet.
La fête de l’aïd al-fitr marque la fin du mois béni de ramadan. Période pendant laquelle les marchés sont pris d’assaut pour mieux préparer la fête. A l’en croire Mamadou Cisse, un jeune commerçant, au marché de liberté 6 tente de nous donner un aperçu sur les prix. Sur ceux, l’ognon et la pomme de terre qui sont les plus prisés font l’objet d’une flambée notoire selon Mamadou. «Le kilo de l’oignon est à 400f, la pomme de terre est aussi vendue à 400f le kilo. Le sac de l’ognon revient à 7000f et le sac de la pomme de terre à 7500f le prix en gros », martèle Mamadou. Il ajoute que « le marché est bien approvisionné en oignon et pomme de terre mais les prix sont chers à cause de la fête de l’aïd al-fitr. » En ce qui concerne les clients comme à l’accoutumé, ils viennent au dernier moment pour faire leur achat. Mamadou ne vend pas des poulets mais entend que les prix de ce produit très prisé pendant cette fête musulmane ont aussi augmenté.
Même son de cloche chez Fatou Sene. La trentaine est vendeuse de poulet. Elle révèle que « les prix des poulets varient entre 3000f et 3500f dans le marché. » En tout cas elle vend ses poulets à ses prix et trouve que c’est raisonnable dans la mesure où cette denrée s’est faite rare. A son chevet, elle dit avoir « un client spécial qui lui fournissent des poulets de très bonne qualité avec un bon poids. »
Sauf qu’elle précise que également que « la maladie (newcastle) qui tuent les poulets, a touché son fournisseur en lui faisant perdre plus de 200 sujets. Le prix de l’aliment, impacte aussi celui du poulet. » Toute fois, Fatou ne craint pas «une pénurie de poulet pour la fête mais plutôt à leur cherté. » Fatou Sene se réjouit ce pendant du flux des clients défilant chez elle, car ses poulets se vendent comme de petits pains.
Pour sa part Mansour Diouf un jeune au teint clair est venu faire ses achats pour la fête. Il affirme que les prix grimpent chaque jour. Mansour a acheté un sac d’oignon à 7000f et à 7500f le sac de pomme de terre. Il voulait acheter des poulets mais il va attendre d’ici demain a-t-il dit car les achats qu’il venait de faire lui ont vidé les poches. Mr Diouf explique que «cette flambée des prix par la conjoncture. »
Mansour « évoque aussi la maladie (newcastle) pour justifier la pénurie de poulet et la hausse des prix. » Sur cette même longueur d’onde une autre commerçante s’exprime. Au marché Dior des parcelles assainies, Ousmane Samb vendeur de poulet, entouré de ses clients, écoule ses poulets à 3000F ou 4000F. Lui révèle qu’il a beaucoup de commande.
Malgré la cherté de ses poulets il s’en sort bien. Ousmane justifie la cherté de ses poulets par la hausse de l’aliment et la grippe aviaire qui ravage les poulaillers. Il explique « que pour le moment il est épargné de cette maladie qui plombe le chiffre d’affaire de ses camardes.» Pendant que ses clients l’adulent tous les jours pour passer leurs commandes.
De son côté, Maremme Ba une brave dame qui s’active à la vente de l’oignon et de pomme de terre prend ses aises dans sa cantine et guette les acheteurs. Cette quarantenaire informe que «l’oignon coûte 400F le kg ainsi que la pomme de terre. Le sac de l’oignon revient à 7000f et le sac de la pomme terre à7500f », a-t-elle déclaré. Sur la qualité elle fait comprendre que «l’oignon local est bon même si l’autre est chanté par les consommateurs. Le marché est inondé de l’oignon et de la pomme de terre. Mais la flambée des prix vient compliquer la tâche au « gorgorlou. »
Il faut noter que le marché est dans une ambiance festive, des vas et viens interminables et l’animation des vendeurs sans oublier le bruit des machines des tailleurs.
Ibou Diouf (stagiaire)