Réalisations-Troisième candidature- Idrissa Seck-détenus politiques- société civile-appel au dialogue: Le sermon de Macky Sall
Le Président Macky Sall a choisi le jour de la Korité pour s’adresser à ses compatriotes. Cette fois-ci, il a mis à contribution la presse nationale notamment Rfm. Lors de l’émission Yoon Wi présentée par Assane Gueye, il s’est penché sur les questions de l’heure qui agitent les Sénégalais. Sans détours, il a affirmé avec force ses convictions tout en mettant en exergue ses nombreuses réalisations.
« Je n’ai pas besoin de dire que je suis devant mes prédécesseurs, c’est une réalité. Et quand vous prenez le budget du Sénégal avant mon arrivée au pouvoir, quand vous prenez l’exemple du budget lorsque je suis arrivé en 2012, le budget était à 2452 milliards. Mon prédécesseur, Abdoulaye Wade, avait trouvé le budget de l’année 2000 à 596 milliards », a d’emblée fait savoir le Président Macky Sall. Et ce dernier d’embrayer : « en matière de fonds qu’il a pu trouver de l’extérieur, cela était estimé à 3789 milliards. Tout ça, le Président Abdoulaye Wade l’a fait en 12 ans ».
« En ce qui me concerne, en seulement 10 ans, mon budget a atteint 6415 milliards. Ça fait plus du double du budget que j’avais trouvé sur la table à mon arrivée. Les fonds que j’ai pu trouver pour le pays de l’extérieur ont atteint la somme de 14261 milliards. Cela montre la confiance que les bailleurs et les investisseurs ont envers le Sénégal. Et quand vous regardez les détails de cette somme, tout est destiné à des investissements, ils ne sont pas dédiés au fonctionnement », a-t-il fait savoir avant de préciser ; « donc, quand vous voyez les autoroutes, les routes partout, l’électricité, l’eau qui coule partout, cela montre que nous avons fait trois fois plus que ce qu’Abdoulaye Wade a fait, même si on peut dire qu’il a fait des choses. J’étais moi-même son Premier ministre, et nous avons travaillé ensemble. Mais il faut accepter que ce que nous avons pu faire est bien plus que ce qu’il a pu faire, c’est ça la réalité ».
Avancées qualitatives
Selon lui : « donc, si on parle aujourd’hui du Sénégal, de ses avancées sur l’éducation, sur l’agriculture, sur les transformations structurelles, c’est parce que nous n’avons pas les mêmes moyens : “doolé yamoul”. Mais on entend partout des gens qui parlent des détenus politiques ici, des détenus politiques par là. Mais si seulement ils disaient la vérité, ils comprendraient que nous avons bien fait avancer le pays.
3e mandat : Président Macky Sall «Je vais me prononcer bientôt… »
Le Chef de l’Etat Macky Sall maintient le suspense sur son éventuelle candidature ou non à la Présidentielle 2024. Ce n’est ni oui ni non, mais il faut garder votre mal en patience.
«Je ne vais me prononcer sur cette question. Je suis dans une coalition et je travaille avec des gens. Je ne vais me prononcer tout de suite.Je vais prononcer bientôt », assure le chef de l’Etat interrogé par Rfm au Palais de la République.
Pour lui : « depuis 2012, les gens ne cessent d’en parler alors que cela n’a jamais été une préoccupation parce que je suis dans le temps de l’action », ajoute le Président Sall avant de préciser parlant de l’opposition : « Ils ne sont intéressés que par le départ du président de la République. Que ceux qui présentent leur candidature me foutent la paix et me laissent travailler. Mon mandat prend fin au 02 avril 2024. Qu’ils soient des démocrates », invitera le Chef de l’Éta
Que dire de Idrissa Seck ?
«Il est logique qu’il remette les attributions qu’il avait et que ses ministres quittent le gouvernement. Mais nous n’avons aucun problème », assume le chef de l’Etat.
“Il n’existe pas de détenus politiques au Sénégal ».
Le président de la République a démenti samedi l’existence au Sénégal de personnes détenues pour des raisons politiques. ‘’Il n’existe pas de détenus politiques au Sénégal. Si je ne tolérais pas tout ce qu’on dit du président de la République, ce serait difficile. La notion de ‘détenu politique’ est impropre’’, a déclaré Macky Sall.
L’argument selon lequel, il y a des détenus politiques dans le pays n’est pas avéré. La précision a été faite par le président de la république, Macky Sall qui était l’invité de l’émission ‘’Yoon Wi’’ de la Rfm.. A en croire le chef de l’Etat, “on viole la loi, on brûle et on pille. Tout individu qui fait cela est arrêté. Ça n’a rien à voir avec les droits de l’homme. Personne n’est détenu au Sénégal pour ses opinions politiques’’. “Tout Etat a la capacité de défendre ses lois. C’est valable pour l’Etat du Sénégal et les autres. Je ne réprime pas’’, ajoute-t-il.
‘’Tout Etat a la capacité de défendre ses lois. C’est valable pour l’Etat du Sénégal et les autres […] Je ne réprime pas’’, a-t-il soutenu en s’exprimant toujours en wolof.
Le président de la République s’est exprimé pour la première fois sur le mouvement « Jamm mo gueune 3ème mandat » initié par des acteurs de la société civile et une partie de l’opposition. Selon Macky Sall, ces initiateurs sont motivés par la violence et rien d’autre.« Ils prônent la violence et non le dialogue. S’ils veulent la paix, ils doivent prôner le dialogue au lieu de se radicaliser en disant que l’actuel président ne doit pas se représenter », a déploré le chef de l’État.
« Rien ne m’oblige à dialoguer… »
Le Président Macky Sall a été interrogé sur l’appel au Dialogue qu’il a encore réitéré ce samedi. Une main tendue du chef de l’Etat que l’opposition a décliné. A ce propos, il déclare : « si l’opposition a décidé de boycotter, c’est qu’elle n’est pas intéressée par le dialogue pour la recherche de la paix et de la stabilité du pays. Rien ne m’oblige à dialoguer« , a-t-il tenu à préciser.
Leur intérêt à dialoguer…
Avant de poursuivre : « Si je le fais, c’est pour redonner à certains la possibilité de redevenir éligibles. Si on ne dialogue pas, ils auront beau dire, mais ils ne seront pas candidats. Ce dialogue est dans leur intérêt. Il y a beaucoup de sujets qui seront discutés notamment le parrainage, l’éligibilité. Khalifa Sall attend l’amnistie, Karim Wade lui demande une révision de son procès. Cela ne sera possible qu’à travers le dialogue que nous avons bien fait avancer le pays.