Présidentielles de 2024: Dialogue de Sourds entre Opposants, pouvoir, et société civile…
Un des ténors de la société civile, estime que «plus vite le Président Macky va sortir de l’immobilisme du Ni oui, ni non, mieux ce sera pour lui, pour le pays, pour son parti et sa coalition ». C’est la conviction de Alioune Tine qui ajoute que « la seule chose qui le retient certainement, c’est d’observer si le contexte politique sera favorable ou non.»
N’empêche ! Alioune Tine « salue sincèrement la volonté exprimée clairement par le Président Macky Sall sur l’éligibilité de Khalifa et Karim »
C’est aussi pour dire qu’il cautionne l’invite au Dialogue du Chef de l’Etat à l’Opposition qui selon le Président de la République y trouve son compte. Car, argumente Macky Sall, «ce dialogue y va de leur intérêt. Sinon, ils ne peuvent pas être candidats aux prochaines élections présidentielles de 2024. »
Macky Sall fonde son argumentaire sur le risque d’illégibilité d’Ousmane Sonko, l’amnistie voulue par Khalifa Sall et Karim Wade qui réclame la révision de son procès. Comme si, à la vision de Macky, l’Opposition n’a pas le choix. Soit elle dialogue, soit elle rate les prochaines joutes électorales.
Face à cette forme de «chantage», la nouvelle dynamique constituée par le F24, veut que Macky accepte ces conditions qui sont entre autres, « la déclaration de non-candidature du président de la République à la Présidentielle de 2024, des élections inclusives et la libération des détenus politiques. » Le F-24 compte participer au dialogue, « si et seulement si le chef de l’État respecte ces conditions posées sur la table ».
Alioune Tine renseigne d’ailleurs « qu’on n’a jamais eu autant de détenus dont l’identité, les discours comme les actes sont marqués comme politiques et appartenant à des partis politiques. Le reconnaitre, en discuter et agir, baisserait les tensions politiques et permettrait le retour progressif de la confiance. Avec les arrestations, nous avons les symptômes les plus concrets et les plus manifestes des limites objectives de la démocratie sénégalaise qui pour la première fois, compte plus de 300 détenus politiques ».
Ce sont-là, des positions et des conditions politiques de l’Opposition face à une proposition du chef de la coalition Benno Bokk Yakaar, tous pour l’apaisement de la tension sociales qui plombe le pays et son peuple suspendu dans un dialogue de sourds …
Ameth Seck