Loi « immigration » : blocages de lycées et manifestation de jeunes à Paris…
Lycéens et étudiants se sont rassemblés pour une manifestation non déclarée au départ de la place de la Nation, émaillée par quelques dégradations.
Lors de la manifestation de plusieurs milliers de travailleurs sans papiers avec collectifs, associations, syndicats, partis politiques et citoyens à Paris contre la loi « immigration », dimanche 14 janvier 2024. CAMILLE MILLERAND / DIVERGENCE POUR « LE MONDE »
Des lycéens et étudiants ont bloqué temporairement, vendredi 19 janvier, l’entrée de quelques lycées parisiens, avant qu’une centaine d’entre eux ne défilent dans les rues pour protester contre la loi immigration, à l’avant-veille d’une manifestation d’ampleur.
Selon le rectorat de Paris, des blocages filtrants ont eu lieu dans cinq lycées de la capitale : Hélène-Boucher et Maurice-Ravel (20e arrondissement), Voltaire (11e), Victor-Hugo et Simone-Weil (3e). Au lycée Hélène-Boucher, quelques dizaines de jeunes ont bloqué l’entrée de leur établissement avec des poubelles, brandissant des pancartes telles que « Contre la loi immigration » ou « Loi immigration : portes ouvertes à l’extrême droite ».
Une « loi abominable »
Même situation au lycée Maurice-Ravel, à proximité, où des élèves avaient accroché des banderoles « OQTF [Obligation de quitter le territoire français] pour Darmanin » ou encore « Liberté, égalité, même sans papiers ». « C’est une loi qui vise la préférence nationale, loi abominable, a témoigné auprès de l’Agence France-Presse Coline, 16 ans, élève à Hélène-Boucher. On est là pour montrer que la jeunesse ne supporte pas cette loi. » « Ça fait longtemps que je suis sur des luttes de migrants, ça fait cinq ans que je milite. Ce qui est en train de se jouer, c’est la “fascisation” de la société », renchérit Zara, 23 ans, étudiant en philosophie à l’université Paris-VIII.
Lycéens et étudiants se sont ensuite rassemblés en fin de matinée pour une manifestation non déclarée dans les rues de Paris au départ de la place de la Nation, émaillée de quelques dégradations (tags, vitrines cassées), a constaté un journaliste de l’AFP. La manifestation a été dispersée par une intervention de la police.
