«Seul 1,5 % des manifestations sont interdites au Sénégal », selon le ministre de la Justice
Les autorités sénégalaises ont été entendues, ce lundi à Genève, sur la situation des droits de l’Homme dans notre pays. La délégation dirigée par la ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall, a fait face au Conseil des droits de l’homme de l’Onu dans le cadre de l’Examen périodique universel (Epu).
S’exprimant sur la question des libertés, Mme Sall a declaré que seul 1,5 % des manifestations sont interdites et que tout le reste est autorisé . À l’en croire, ces données proviennent d’un rapport provenant « d’un haut représentant et rapporteur spécial » qui a visité Dakar pour évaluer la situation. Elle a présenté les conclusions du rapport, affirmant que le droit de manifester au Sénégal est totalement libre, même s’il est encadré par des règlements.
« Sur les libertés, le Sénégal est un pays de droits et un pays de liberté où toutes les libertés sont exercées sans entraves. Il a été dit par quelqu’uns ici qu’il faudrait que ces libertés s’exercent. Je rappelle que j’ai sous les yeux un rapport lorsqu’un haut representant et rapporteur speciale est passé à Dakar sur la question des libertés. J’ai ici les conclusions il est dit exactement : que le droit de manifester au Sénégal est totalement libre même s’il est encadré par les règlements », a-t-elle précisé.
Cette dernière a ajouté « qu’il est surtout dit dans le rapport qu’en pratique ces libertés sont exercées au Sénégal sans aucunes entraves et cela sur l’ensemble de notre territoire national. Cela nous ne nous contentons pas de le dire nous avons les statistiques pour le prouver. Au Sénégal, seul 1,5% des manifestations sont interdites, 1,5 % seulement, tout le reste est autorisé. Et elles sont interdites que lorsque nous faisons face à des troubles a l’ordre public ».
Concernant l’usage de la force, le ministre de la Justice a soutenu que « le Sénégal réprime toute forme de violence, et que les enquêtes policières et judiciaires sont systématiquement menées en cas de violence. Les responsables, quel que soit leur rang, sont sanctionnés ».
Pour rappel, les premier, deuxième et troisième Epu du Sénégal ont eu lieu respectivement en février 2009, octobre 2013 et novembre 2018. L’examen se fait sur la base du rapport national d’informations soumises par l’Etat examiné, la « compilation d’informations provenant de rapports d’experts et d’expertes des droits de l’Homme, plus connue sous le nom de Procédures spéciales d’organes créés par des traités internationaux relatifs aux droits de l’Homme et d’autres organismes des Nations unies, les informations provenant d’autres parties prenantes, y compris les institutions nationales des droits de l’Homme, les organisations régionales et la Société civile». Un mécanisme unique qui permet d’examiner périodiquement la situation des droits de l’Homme dans les 193 Etats membres des Nations unies, l’Epu a depuis avril 2008 examiné tous les 193 Etats membres à trois reprises dans le cadre de ses premier, second et troisième cycles.
pressafrik