«Choix de Sonko» pour la Présidentielle : La guerre des trois

«Choix de Sonko» pour la Présidentielle : La guerre des trois

La candidature de Bassirou Diomaye Faye ne constitue avec celle de Sonko qu’une seule candidature. C’est ce qu’a laissé entendre, hier, la Coalition Leaders alliés du président Ousmane Sonko (Lacos).  Ces derniers, qui ont «disqualifié» le Conseil constitutionnel après «l’invalidation de la candidature de Ousmane Sonko», accusent une «partie de l’opposition» d’être «complice» du régime en «l’aidant à légitimer» tout ce qu’il est en train de faire actuellement.

Les Leaders alliés du président Ousmane Sonko (Lacos) se sont exprimés hier sur la validation par le Conseil constitutionnel de la candidature de Bassirou Diomaye Faye choisi par Ousmane Sonko dont la candidature est invalidée. Les membres de cette structure estiment que «Sonko et Diomaye Faye ne font qu’un candidat». «Ousmane Sonko ne devait pas être candidat, mais Bassirou Diomaye Faye en étant candidat, c’est Ousmane Sonko qui est candidat. Donc, nous avons notre candidat, nous avons notre programme, nous avons notre homme en Bassirou Diomaye Diakhar Faye. C’est Ousmane Sonko qui sera sur le terrain, c’est Diomaye Faye qui sera sur le terrain. Nous ferons le travail pour eux et nous reviendrons ici pour constater. Mais on ne dormira sur nos lauriers»,  a déclaré Birame Soulèye Diop, hier lors de la conférence de presse de la Coalition Lacos.

«La transparence du processus électoral» exigée
Vice-président de l’ex-parti Pastef, Birame Soulèye Diop, qui a renoncé à sa candidature à la Présidence, pour défendre celle de Sonko, a délivré un message de solidarité aux «candidats», qu’il estime avoir été «exclus de l’élection présidentielle dont Ousmane Sonko» et plaidé pour «la transparence du processus électoral». «Ces organes doivent nous assurer la transparence du processus, qui a été délégué par le Peuple à ces organes», dit Birame Soulèye Diop en citant «la Daf, la Dge, la Cena et le Conseil constitutionnel». Il les accuse «d’avoir failli à leurs obligations».
Le N°2 de l’ex-parti Pastef appelle à une «union sacrée de toute l’opposition et ceux qui sont illégalement exclus de s’organiser» pour «exiger un accès total, global et transparent au fichier élec­toral». «Nous demandons la désignation d’un organe indépendant chargé d’organiser les élections», réclame-t-il. «Il nous faut voter et faire surveiller le vote», rajoute le président du groupe parlementaire de Yewwi askan wi (Yaw). «Nous n’accepterons pas que notre volonté soit confisquée», avertit-il.

Attaques contre une partie de l’opposition et les 7 «Sages»
La non-validation de la candidature de Ousmane Sonko continue de faire des vagues chez ses souteneurs. Les Leaders alliés du candidat Ousmane Sonko (Lacos) chargent une partie de l’opposition et le Conseil constitutionnel «comme complices dans la volonté d’écarter Ousmane Sonko» de la prochaine élection présidentielle du 25 février prochain. «Le Conseil constitutionnel a perdu tout respect et toute crédibilité pour arbitrer cette élection-là. Tout ce que le Président Macky Sall compte légitimité, il le fait à travers le Conseil constitutionnel, en complicité avec une partie de l’opposition. Tout ce que le Président Macky Sall compte légaliser, il le fait passer par le dialogue. Au finish, il y a une chose à retenir, une volonté manifeste de violer le suffrage des Sénégalais, une volonté d’orienter le destin d’un Peuple», soutient Maïmouna Bousso hier lors de la conférence de presse de la Coalition Lacos à laquelle ont pris part Mamadou Lamine Dianté, Seydina Oumar Touré dit Capitaine Touré, Birame Soulèye Diop, président du groupe parlementaire Yewwi.
«Lors des élections législatives, la liste de l’opposition a été écartée. Ces complices, une partie de l’opposition et le Conseil constitutionnel», accuse Mme Bousso, non sans dire que «le traitement qu’on fait subir à Ousmane Sonko constitue le même qu’ont subi Khalifa Sall et Karim Wade, écartés de l’élection présidentielle de 2019» après avoir été condamnés et emprisonnés. Suffisant pour Maïmouna Bousso  d’appeler à la «sécurisation du vote» en convoquant le pacte de Keur Massar dont c’était le premier anniversaire.

«Il faut qu’on soit prêts à sécuriser le vote»
«Est-ce qu’on est prêts ? 22 janvier 2023, un an jour pour jour que nous nous étions rencontrés avec le président Ousmane Sonko à Keur Massar pour faire le pacte. Ce pacte disait que nous sommes prêts pour faire face au régime, nous sommes prêts pour libérer le Sénégal. Nous ne disons pas que nous sommes prêts pour brûler le Sénégal. Beaucoup de gens disent que nous sommes prêts à l’élection. Est-ce que nous sommes prêts ? Qui va à une élection devrait le faire avec un processus transparent.  Si on prend nos cartes et on se rend aux urnes, il faut qu’on soit prêts à sécuriser le vote», argumente-t-elle.
«Devant Ousmane Sonko, ils ont échoué sur tous les plans. La Dge a échoué parce qu’elle a refusé de nous rendre nos fiches de parrainage. Ils ont échoué par rapport à la contumace, à la radiation. Main­tenant, ils se rabattent sur notre capacité de choisir, la balle est dans notre camp. Est-ce que nous sommes prêts ? Le pacte recèle un engagement et Ousmane Sonko disait qu’il irait jusqu’au bout. Aujourd’­hui, il est en prison. C’est à nous de remplir l’autre partie du pacte», souligne Maïmouna Bousso.
Mamadou Lamine Dianté, quant à lui, parle de crise préélectorale en situant les responsabilités. «Nous considérons que la situation est très délicate. Et comme on disait déjà quand on était sur le campus que l’heure est grave. Parce que sans doute on peut, et sans risque de se tromper, indiquer que nous sommes dans une crise préélectorale. Et cette crise préélectorale n’est pas le fait des acteurs politiques, mais c’est le fait de nos concitoyens, qui ont été choisis pour faire partie de ceux qu’on appelle les sept «Sages», qui ont transformé notre Conseil constitutionnel en un machin de sorte que beaucoup de candidats, qui ont sué eau et sang pour trouver des parrainages, verser leur caution au niveau de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc) se disent aujourd’hui spoliés par le Conseil constitutionnel», appuie-t-il
Me Masokhna Kane, un des avocats de Ousmane Sonko, présent à la conférence de presse d’hier, d’insister sur le fait que «Ousmane Sonko est dans le fichier. Il est électeur et il est éligible».
ambodji@lequotidien.sn

Amadeus

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