Audience au Palais – Les recalés veulent régler une FAYE : Ils demandent la libération de Bassirou Diomaye

Audience au Palais – Les recalés veulent régler une FAYE : Ils demandent la libération de Bassirou Diomaye

Bassirou Diomaye Faye va-t-il bénéficier d’une liberté provisoire pour battre campagne ? En tout cas, Le Quotidien a appris que la question a été soulevée hier, lors de l’audience que Macky Sall a accordée au collectif des recalés. Une demande de liberté provisoire faite par l’intéressé serait la première étape pour y parvenir. 

C’est une audience dont les «Patriotes» n’ont pas souhaité la tenue, mais dont les retombées pourraient leur être bénéfiques. En effet, lors des échanges entre le collectif des recalés et le président de la République, le nom de Bassirou Diomaye Faye aurait été soulevé. Le Quotidien a appris que le collectif des recalés aurait souligné l’injustice dont Bassirou Diomaye Faye serait victime. Arrêté pour appel à l’insurrection, entre autres accusations, le candidat de l’ancien parti Pastef semble être parti pour battre campagne électorale depuis sa cellule. Une situation sur laquelle le collectif des recalés a attiré l’attention du chef de l’Etat.

Selon des personnes présentes lors des discussions, Macky Sall aurait suggéré aux requérants de conseiller à l’intéressé et à ses avocats d’introduire une demande de liberté provisoire. Les mêmes sources ajoutent que Macky Sall serait «ouvert à toute solution».

Ce ne fut pas le seul sujet à l’ordre du jour des discussions qui se sont tenues entre Macky Sall et des gens dont certains étaient encore il n’y a guère, dans le camp du pouvoir. Ainsi, l’éviction de Karim Wade pour détention de double nationalité aurait été posée sur la table. Selon certains participants, le collectif des recalés a insisté sur le «deux poids deux mesures. Car la candidature de Ousmane Sonko a été écartée pour un motif antérieur à son dépôt de candidature, alors que pour Karim Wade, c’est le contraire». Sur ce point, il a été décidé d’attendre la fin des travaux de la Commission d’enquête parlementaire.

Par ailleurs, le problème de vérification des parrainages a été également soulevé. Le collectif des recalés a dit au Chef de l’Etat que les parrainages de 9 candidats n’ont pas été identifiables parce que le logiciel imposerait une parfaite concordance de l’ensemble des données présentes sur la carte avec celles du fichier, alors que «la loi ne le dit pas». Le collectif des recalés a proposé une refonte du logiciel, car cela pourrait empêcher près d’un million d’électeurs de voter. Selon la source, le chef de l’Etat a été très attentif à ce sujet, sans plus de détails. Dans la même veine, la question des «détenus politiques» aurait été également soulevée. «Pour une élection apaisée, il faut libérer tous ces jeunes emprisonnés», auront demandé certains de ces leaders politiques. Il se dit par ailleurs que le Pds et d’autres entités politiques ont décidé de les rejoindre dans le collectif des recalés. Un compte rendu va être fait aux autres membres du collectif qui n’ont pas été à la rencontre d’hier. C’est après cela qu’une ligne de conduite va être décidée pour prévoir des actions.
mgaye@lequotidien.sn

Amadeus

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