KARIM Wade semble dire: « Au Pds, c’est moi ou le déluge »
Karim Wade a été recalé de la liste des candidats pour l’élection présidentielle du 25 février. Ce qui a généré une grosse déception au PDS . Il avait pourtant réussi l’étape du contrôle des parrainages. C’est sa double nationalité franco-sénégalaise qui a finalement eu raison de sa candidature. Sa coalition dénonce une officialisation trop tardive de la France. Karim Wade voulait-il réellement participer à ces joutes électorales ? Les consciences s’interrogent.
« Au Pds, c’est moi ou le déluge » semble dire Karim Wade. Cette expression on pourrait l’attribuer à Wade-fils si on interroge l’histoire du Pds depuis 2019. Le Pds rate à nouveau la présidentielle 2024 après celle de 2019. Au cœur de ce ratage figure un homme : Karim Meissa Wade, fils de Me Abdoulaye Wade qui a dirigé le Sénégal de 2000 à 2012. Il a été déboulonné par un de ses élèves en l’occurrence Macky Sall. Ce dernier après deux mandats à la tête du pays quitte le pouvoir. Pour n’avoir pas eu de plan B comme en 2019, le candidat du Pds ne pourra pas briguer le suffrage des Sénégalais. Celui sur qui les libéraux cristallisent leurs espoirs ne prendra pas part à la compétition électorale. Au grand dam de ses partisans. Ces derniers s’accommodent mal de voir leur formation politique sans candidat.
A qui la faute ? L’opinion publique estime que Karim Wade n’a pas semblé tenir cette présidentielle au sérieux. Elle ne comprend pas pour avoir été recalé pour un motif judiciaire en 2019 qui a été réglé, Karim Wade se devait de tout faire pour ne pas être bloqué en 2024. L’exclusivité de sa double nationalité a été agitée depuis fort longtemps par Me Moussa Diop. Il se devait d’ être sur ses gardes. Ayant la claire conscience que le pouvoir ne rechigne pas à lui mettre des bâtons dans les roues, ne devait-il pas être prévoyant à l’instar de l’ex Pastef qui avait aligné plusieurs plans pour parer à toute éventualité ?. Mais Karim voulait que ça soit lui et personne d’autre. Il est l’alpha et l’oméga du Pds. Son attitude laisse croire à cela. Il constitue une contrainte majeure pour ses camarades.
Karim Wade, le problème politique du Pds
Absent du pays depuis 7 bonnes années, Karim Wade gère le Pds par procuration à partir de son exil doré à Doha. L’homme dirige le Pds sans poser le pied au Sénégal. C’est un adepte du « Watsapp ». Est-ce suffisant pour coacher un grand parti comme le Pds ? Aphone depuis plusieurs années, il a brisé le silence à travers une vidéo devenue virale. Les nombreux militants de son père avaient fini par croire que cette fois-ci Karim serait au Sénégal. En tout état de cause, il continue d’entretenir l’espoir en signifiant aux libéraux qu’il participera d’une manière ou d’une autre à ces joutes électorales. Les Sénégalais s’impatientent de le voir sur le terrain politique. S’il ne participe pas à cette présidentielle, il précipitera la mort du Pds qui sera enterrée à Doha. Enorme gâchis8 Si feu Boubacar Sall et autres revenaient sur terre, ils seraient scandalisés de constater que le précieux héritage légué par Wade aux mains de Karim est en train de s’effondrer. Son management du Pds est décrié avec le retour des « concrétistes ». Il nomme et dégomme qui il veut. Il a fait revenir ceux qui sont estampillés « Génération du Concret » au détriment des libéraux authentiques. Ces derniers clament haut et fort qu’ils sont marginalisés dans la gestion du Pds. Il est perçu comme un candidat qui n’affectionne pas le terrain. Pourtant, Me Wade avait l’habitude de dire que la politique, c’est la présence permanente sur le terrain. Depuis qu’il est à la tête du Pds, deux présidentielles ont été loupées. Certains même le soupçonnent de travailler à la destruction du Pds. Vrai ou faux ? Au rythme où vont les choses, on assiste lentement mais sûrement à la mort programmée du Pds. Qui pour le ressusciter ? Là est l’équation majeure…
