Mbour – Intéresser les femmes aux métiers du Droit : L’Afms veut renforcer leur présence dans la Magistrature
Après un an d’existence, l’Association des femmes magistrates du Sénégal (Afms) s’est retrouvée à Saly pour tirer un bilan «encourageant» de cet exercice. Les magistrates saluent les résultats obtenus en si peu de temps, même si elles admettent qu’il reste encore du chemin à faire.
L’Association des femmes magistrates du Sénégal (Afms) est heureuse de sa première année d’exercice. La présidente de l’Afms, Marie Odile Thiakane Ndiaye, liste les chantiers qui attendent la structure. «Nous entendons insister sur la formation continue de nos membres, s’ouvrir au monde scolaire pour le maintien des filles à l’école et susciter l’intérêt de celles-ci aux métiers du Droit. L’idée, qui a germé en 2019, est devenue réalité. Dame justice, hier à l’apparence si froide, est devenue une mère, une sœur dont l’étreinte chaleureuse embrasse toutes les composantes de la Nation sénégalaise. Nous allons aussi discuter de déontologie, d’éducation, de formation, de compétence.» Elle poursuit : «Nous voulons aussi une plus forte représentation des femmes magistrates. Nous avons besoin de crèches, nous prenons des audiences jusqu’à des heures tardives. Nous sommes des femmes, nous avons des enfants. Il est arrivé une fois à une collègue de suspendre une audience pour aller allaiter. Nous irons aussi à l’assaut de l’Association internationale des femmes juges pour prendre le leadership.»
L’Association des femmes magistrates, qui a choisi comme thème de cette Assemblée générale : «Le statut du magistrat», a également fait le point sur les activités qu’elle a menées pour lutter contre la déperdition scolaire et intéresser les filles aux métiers du Droit. «Nous voulons contribuer à une plus grande représentativité des femmes dans la Magistrature et faire rayonner le leadership féminin. Dans ce cadre, l’Afms a, dès le lancement du Concours de la Magistrature session 2023, organisé des séances de révision au profit de candidats sélectionnés sur la base d’un appel à candidatures. Des professeurs d’université ont assuré l’encadrement des étudiants en alliant la théorie à la pratique. Sur une centaine de candidats, 16 ont d’abord été retenus pour passer les épreuves orales. Finalement, six dont trois filles, ont réussi au concours», rappelle Marie Odile Thiakane Ndiaye.
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